C’est mercredi, et comme promis, on partage un sujet pour nous aider à nous sentir bien dans notre corps et dans notre esprit. Aujourd’hui, je vous propose de parler de l’anxiété sociale. Encore appelée phobie sociale, c’est un trouble de la santé mentale classé parmi les troubles anxieux tout comme l’état de stress post traumatique (ESPT) et les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs).
Comment ça se passe? Chaque fois que les autres me regardent, je ressens une peur intense . C’est encore pire lorsqu’on doit prendre la parole devant un groupe de personnes ou simplement lorsque des personnes ne faisant pas partie de notre entourage nous observent, la peur ressentie devient rapidement une angoisse profonde.
De ce fait, je ne supporte pas d’être exposé.e au regard et au jugement des autres. Du coup, ce ressenti va provoquer une peur irrationnelle nourrie par la crainte d’agir de façon humiliante ou embarrassante. On s’isole donc peu à peu afin d’éviter ces situations qui provoquent en nous un malaise important.
Vous constaterez donc que cela pourrait expliquer certaines attitudes évitantes, distantes ou timides que nous observons autour de nous. C’est le sujet de notre 17 e épisode. On en parle pour s’éduquer, sensibiliser et proposer des pistes pour aider parce que cette pathologie a de grandes répercussions sur la vie sociale et professionnelle de la personne qui en souffre lorsqu’elle n’est pas prise en charge.
Vous pouvez réécouter l’épisode précédent ici ou encore l’épisode 0 qui explique les motivations derrière ce podcast.
Vous avez une question, un avis, une suggestion de sujet à aborder, n’hésitez pas à partager avec nous en commentaires.
Musique : IKSON, perfect.Habillé par Rodrigue FOKOU ( Merci !)
Illustrations : Mon Psy Online
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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.
Alors, on entend souvent un tic; un TOC,de quoi s’agit-il exactement? Un tic en termes savants (hihii !) c’est un geste bref automatique, répété involontairement. C’est aussi un geste isolé ou une habitude qu’on observe chez une personne à cause de son caractère répétitif.
Il est donc souvent lié à une situation ou un ressenti précis (stress, anxiété, colère) et le geste finit par s’installer chez la personne. Rassurez-vous ça n’a rien de malsain en principe, puisque la plupart du temps, c’est aléatoire; spontané et constitue une aide à la gestion des émotions chez certaines personnes.
C’est par exemple se ronger les ongles, pianoter des doigts sur une table ; se racler la gorge à chaque fois qu’on s’apprête à sortir une excuse bidon ; faire des allées et venues à chaque fois qu’on est inquiet ; balancer les jambes pendant un entretien ou encore faire des gribouillis sur le brouillon pendant une épreuve difficile.
Les tics peuvent aussi
apparaître au niveau du langage : toujours finir ses phrases par une expression ou une exclamation précise, buter sur des
mots comme dans le bégaiement par exemple. Certains tics peuvent être vraiment
drôles ou agaçants surtout pour les parents des tous petits (grimaces ;
clignement des yeux ; manière de prononcer un mot).
Si les
tics deviennent réguliers ou récurrents, il faut juste être patient, ils disparaitront
avec le temps. Chez l’enfant, le parent
doit arrêter de relever tout le temps le geste en question, ne pas dramatiser,
de toute façon, il ne pourra pas le contrôler ; et plus le petit se
sentira rassuré, moins son corps aura besoin d’exprimer son malaise.
Il faut cependant relever qu’il y a aussi des tics nerveux et musculaires qu’on observe chez des personnes qui souffrent du syndrome de Gilles de la Tourette ou de la maladie de Hungtinton
Le TOC, définition:
Un TOC par contre se traduit par un geste qui est lié à une pensée, voire une obsession bien précise. En fait, TOC signifie Trouble Obsessionnel Compulsif et comme son nom l’indique, c’est un trouble de la santé mentale dans la catégorie des troubles anxieux. Ça peut paraître drôle quand on voit de loin quelqu’un laver ses mains dix fois par jour, ou passer des heures à vérifier que toutes les portes sont BIEN fermées… Oui ; ça peut faire sourire quand on y pense, mais c’est loin d’être le cas des personnes qui sont dans cette situation.
Mannequin en bois avec du stress,de l’inquiétude, de la dépression, et des pensées obsessionnelles, concept de troubles anxieux; Shutterstock ID 533825989; Job: RD
Ici, il y a une association entre une idée qui nous obsède et un ensemble de gestes qui deviennent des rituels répétitifs et figés dont le but est de calmer l’angoisse que l’obsession provoque en nous, pour que cette dernière ne se réalise pas. Pour faire simple, on fait des choses ou on dit des choses de manière répétée parce qu’on a peur que ce qui nous obsède se produise.
Le TOC, explications
Prenons l’exemple d’une idée obsédante de malheur, ce sera : « si je ne rentre pas les verrous de la porte trois fois, quelque chose de grave nous arrivera dans la nuit ». Tant que ce n’est pas parfaitement fait, la peur grandit et on refait l’action d’où l’aspect compulsif de l’acte (compulsion en psychologie).
Un
autre exemple, l’obsession de l’erreur
chez le boutiquier du coin ; va
entrainer des rituels de vérification et revérification interminables lui
faisant perdre plus de temps que prévu.
Il faut
cependant faire attention, ce n’est pas parce qu’on est obsédé par le désordre
ou la saleté qu’on a un TOC ; tant
que le temps passé à accomplir ses tâches (rangement ; vaisselle, lessive) et leur
effet sur le quotidien de la personne est minime, on dira plutôt que c’est une
manie.
C’est une réalité qu’on ne peut ignorer qu’on soit ici chez nous ou ailleurs. On a peut être quelqu’un dans notre entourage qui en souffre, un enfant, un ado ou un adulte ; surtout que c’est dans la tranche de 12 à 13 ans que les signes sont présents dans la durée. On ne dit ou ne fait peut être rien parce qu’on ne sait pas ce que c’est, ou alors parce qu’on pense au « village » ; mais il y a une souffrance chez la personne et un réel handicap au quotidien et plus le temps passe ; plus le trouble s’intensifie.
Que faire quand on souffre d’un TOC ?
Alors ? La solution quand on souffre de TOC, c’est déjà de s’assurer qu’on sait faire la différence entre un tic, une manie et un TOC. Ensuite; essayer de trouver la cause de notre peur, de ce qui nous obsède; et trouver des moyens pour mieux gérer. Bien évidemment si on n’y arrive pas, il faudra penser à consulter un psychologue dès que possible. Imaginez devoir vous laver les mains une dizaine de fois par jour, ou avoir peur de tendre la main aux personnes que vous rencontrez par peur d’être contaminé, ou repasser la serpillière plusieurs fois par jour en plus de toutes les autres tâches quotidiennes que vous avez à faire ?? Ce n’est pas facile hein et c’est très loin d’être drôle je vous assure !
S’il est vrai que la vie de la personne n’est pas en danger, il reste tout de même le fait indéniable que le quotidien de la personne est grandement affecté par ses rituels sans parler de la souffrance derrière. Et vous alors ? Dans quelle catégorie êtes-vous ?
Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.
Mots clés: tic, TOC, anxiété, troubles anxieux.
Crédits photos: Unsplash, Google images.
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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.