Etes-vous obsédé.e par le fait de manger sainement? Vérifiez-vous toujours un peu de manière rigide les propriétés, les calories et les vertus des aliments que vous consommez? Ressentez-vous une angoisse, un malaise à chaque fois que vous consommez des aliments qui à votre avis sont bourrés de produits chimiques? Qui aurait pu penser que faire attention à la qualité des aliments qu’on consomme pouvait cacher un mal-être profond? L’orthorexie, en avez-vous déjà entendu parler?
C’est vrai que quand on parle des troubles du comportement alimentaire, on se réfère beaucoup plus au binge eating; à la boulimie (trop manger); l’anorexie (se priver de nourriture); des troubles qui font référence à la quantité et à l’état émotionnel de la personne. Mais dans l’orthorexie, on observe une obsession prononcée pour la qualité de la nourriture qu’on mange; en lien avec une anxiété pathologique chez la personne; qui va se transformer en une sorte de compulsion. Cette dernière va pousser la personne à mettre en place des rituels pour choisir et préparer la meilleure alimentation possible. De cette façon, il n’existera plus que deux catégories d’aliments pour cette personne: SAINS et NOCIFS
Pour faire simple, l’orthorexie renvoie à une obsession pour de la nourriture saine. C’est par exemple une personne qui évite toute alimentation à base de produits chimiques, saturés ou gras; qui adopte toujours une cuisson particulière des aliments ou une consommation peu conventionnelle des légumes pour les préparer et préserver toutes les vertus de ces produits. Quelqu’un qui cherche à avoir le contrôle permanent sur la provenance et la qualité de son alimentation, qui attribue de moins en moins d’importance au goût pourvu que ce soit « bon » pour le corps.
Quelques signes…
Tout ceci est bien joli vu de l’extérieur, c’est d’ailleurs ce que recommande les experts en diététique et en nutrition. Vous me direz que c’est une bonne « maladie » parce qu’au moins la personne mange ce qu’il faut. Seulement, ce n’est pas aussi simple que ça. Tout est une question d’équilibre; de ce qui se cache derrière cette alimentation saine au niveau psychologique chez la personne. Comme c’est un comportement socialement et médicalement accepté, il est donc difficile de déterminer qui souffre d’orthorexie ou pas.
Voici quelques indices:
suivre un régime strict ressenti comme étant le plus sûr est devenant carrément un mode de vie
s’imposer des interdits de plus en plus rigides au fil du temps; jusqu’à faire disparaître certains aliment de sa consommation ou consommer excessivement certains produis dits « bons » pour la santé.
toujours privilégier la qualité à la saveur des plats cuisinés
ressentir du stress ou de la culpabilité chaque fois qu’on s’éloigne de ces restrictions alimentaires alors qu’on n’y est pas médicalement contraint.
avoir l’impression que la personne recherche une certaine forme de pureté de manière rigide et envahissante à travers son alimentation.
Cela n’a peut-être l’air de rien, mais c’est subtil et dangereux pour la santé physique et mentale. Même si il n’y a pas de recherche de perte de poids; ou de problématiques liées à l’image du corps; à la représentation que l’on se fait de son corps idéal comme dans l’anorexie; on peut développer des carences en minéraux, en protéines, en vitamines. On peut aussi en arriver à s’isoler socialement pour ne pas avoir à manquer le régime qu’on s’est imposé; ou alors s’assurer que partout où on va, on puisse le respecter.
Que faire?
C’est vrai que c’est un trouble peu connu, il est récemment rentré dans la catégorie des troubles du comportement alimentaire non spécifiés, il est donc difficile à diagnostiquer. Seul un professionnel de la santé mentale pourra déterminer si ce rapport a la qualité de la nourriture est sain ou pas; en tenant compte du comportement, des émotions et des pensées associés à ce désir de manger sainement.
Parfois, il peut arriver que la personne qui en souffre présente aussi des signes d’anxiété, des troubles obsessionnels compulsifs (TOC);avec un impact grandissant sur le quotidien de la personne. Par exemple: le nombre d’heures passées à faire des recherches, à se documenter sur les propriétés de tel ou tel aliment; ou la meilleure manière de le préparer pour ne pas perdre ses vertus.
Ce qu’il faut retenir, c’est que notre esprit, notre état psychologique influence profondément nos actions, nos pensées; nos émotions et même notre comportement alimentaire. Parfois, notre rapport à la nourriture peut se modifier de manière pathologique quand on est pas conscient de ce qui se passe à l’intérieur de nous et de notre santé mentale. Parfois, on déplace ce qu’on ne peut contrôler dans notre esprit, notre malaise intérieur sur nos habitudes alimentaires. Eh oui, l’alimentation peut être un mécanisme d’adaptation dangereux pour notre équilibre.
Il est donc important de cultiver la pleine conscience de ce que nous faisons, de nous rassurer que manger reste un acte agréable; on ne vit pas pour manger; on mange pour vivre; pour bien vivre. Et aussi et surtout, pour être en bonne santé; un esprit sain dans un corps sain.
Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.
Tags: psychologie, troubles du comportement alimentaire, orthorexie, santé mentale
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Je suis une Psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.
Rien dans ce monde ne peut nous tourmenter autant que nos propres pensées…
4 h: Je suis nul.le, plus rien ne me fait plaisir.
10h: je reste couché.e, je ne dors pas, je me sens coupable de rester là à ne rien faire, je veux me lever, mais…
18h: je n’ai pas pu me laver, je suis si fatigué.e ; on va encore me regarder avec pitié, je ne supporte plus ça ; je m’en veux de leur faire subir ça… C’est mieux de rester ici pour ne pas déranger les gens, avoir à expliquer quelque chose que moi-même je ne comprends pas…
Chez certaines personnes dépressives, c’est ce type de pensées négatives qui font une sorte de cercle vicieux qui bouffe progressivement toute énergie et toute volonté chez la personne qui en souffre.
Chez d’autres personnes, c’est le sourire, une « apparente joie de vivre » qui masquent une profonde détresse. Ainsi, derrière un sourire, un « ça va bien », un travail, une famille, un bon salaire ; derrière des amis, des sorties tous les soirs, une vie « bien remplie » ; derrière tout ça, on peut être mal dans sa peau. Même avec une bible, et en allant à l’église régulièrement; même en étant croyant; on peut souffrir d’une dépression…
La dépression est belle et bien, une tueuse silencieuse, qui peut avoir plusieurs visages en fonction des individus, de leurs personnalités, de leurs vécus, du contexte et de leur culture. Il y a par exemple des personnes chez qui la dépression commence à se manifester (à travers la somatisation) par une série de malaises physiques médicalement inexpliqués ; qui finissent par s’installer sur le long terme : maux de tête, troubles du sommeil, douleurs diffuses, troubles de l’appétit, troubles alimentaires, perte de la libido ; fatigue…
Quelques faits et chiffres…
Selon les estimations, la tueuse silencieuse s’attaque à 300 millions et est la première cause d’incapacité dans le monde. On observe aussi que les femmes sont plus atteintes que les hommes. Dans le pire des cas, quand rien n’est fait et qu’il n’y a pas de prise en charge ; la dépression peut conduire au suicide.
En 2017 au Cameroun, on pense que 5 à 10% de la population est touchée (aujourd’hui en 2021, il doit avoir un boom des cas de dépression, vu les cas de suicide qui ont beaucoup augmenté). Mais ces chiffres sont plus élevés parce que tous les cas ne sont pas répertoriés, il y a une ignorance de la maladie et de ses symptômes, et la plupart des cas sont masqués, et donc sous diagnostiqués.
Quelques idées reçues sur la dépression …
On sûrement déjà entendu dire de la dépression que c’est une « maladie des blancs » ;une« maladie des bobos ». On a souvent dit aux personnes qui souffrent de dépression qu’elles sont «faibles », « plaintives », « capricieuses », « paresseuses », « égoïstes » que c’est parce qu’elles ne prient pas assez, que leur foi n’est assez grande, que c’est parce qu’elles ne connaissent pas Dieu ;qu’il y a pire que d’être « déprimé » (pour ne pas dire dépressif) dans la vie. On ne les a pas souvent prises au sérieux ; on leur a souvent fait sentir qu’il n’est pas tolérable, ni acceptable d’avoir les nerfs fragiles.
Si seulement c’était aussi simple ! C’est une MALADIE mentale psychosomatique due à un dérèglement de l’humeurqui n’a rien à voir avec le caractère, les difficultés qu’on peut traverser ou la foi. Ce sont toutes ces croyances erronées, ces attitudes maladroites qui rendent les dépressifs honteux et coupables, favorisent leur repli sur eux-mêmes, et les empêchent de demander de l’aide. Il y a pourtant des choses qu’ils aimeraient que vous sachiez.
Les symptômes.
On va donc observer chez la personne :
une grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive),
une perte de motivation et de facultés de décision,
une diminution du sentiment de plaisir, une perte progressive d’intérêt pour les choses qu’on aimait faire avant,
des troubles alimentaires et du sommeil,
une faible estime de soi, une grande impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu.
des pensées négatives, morbides, des idées suicidaires, des tentatives de suicide
Pour qu’on parle de dépression, d’épisode dépressif, il faut que ces symptômes soient présents tous les jours, pendant au moins deux semaines et plus. L’humeur, les pensées, les émotions ; le corps et le comportement vont être grandement affectés avec des répercussions plus ou moins sévères sur le fonctionnement quotidien de la personne ; en fonction du stade de la maladie. (oui oui ! Il y a des stades !)
Déprime vs dépression
La santé mentale est un état de bien-être qui peut subir des hauts et des bas, c’est pour ça qu’il est important d’en prendre soin. Quand l’état de mal-être perdure, et qu’on n’arrive plus à y faire face de manière adaptée, on est exposé à la maladie mentale.
Aussi, la plupart du temps la confusion entre déprime et dépression est une chose qui fait en sorte que la souffrance du malade ne soit pas prise au sérieux :
la déprime est un état de tristesse normal ponctuel et passager après les coups durs de la vie
la dépression est une maladie chronique, caractérisée par une humeur dépressive quasi permanente qui invalide la personne ; des idées noires et négatives, une faible estime de soi et un profond sentiment de dévalorisation
Les causes
Il est à noter que jusqu’à nos jours, les études scientifiques sur l’origine de la dépression sont toujours en cours et restent assez complexes. La cause peut être :
génétique, des antécédents familiaux : des personnes dépressives sur une ou deux générations
biologique, due à un déficit au niveau des neuro transmetteurs de la sérotonine qui fait partie des « hormones du bonheur »
environnementale ; mauvaises habitudes de vie ; conception culturelle de certaines maladies, conditions de vie(pauvreté ; stress ;chômages ; difficultés socio-économiques), traumatismes et blessures d’enfance
évènements de la vie, pertes consécutives, échecs répétitifs ; guerre ; catastrophe ; maltraitance.
Types de dépression
C’est donc l’occasion de savoir qu’il existe plusieurs types de dépression, (vous voyez que c’est beaucoup plus complexe que ça en a l’air), c’est donc indispensable de rencontrer un psychiatre et/ou un psychologue pour poser le bon diagnostic et apporter une prise en charge adaptée. On aura donc :
le trouble dépressif majeur; dysthymique; maniaco-dépressif/ trouble bipolaire
la dépression du post partum couramment appelée « babyblues »
la dépression masquée
Troubles associés
Maintenant, il faut savoir que quelqu’un qui souffre de dépression peut présenter d’autres troubles de la santé mentale et d’autres maladies psychosomatiques telles que : l’anxiété ; la dépendance à une substance, à un comportement ou sur le plan affectif ; des maladies cardio-vasculaires, des maladies chroniques (diabète, cancer,VIH/SIDA)
Les personnes les plus exposées
Dans la plupart des cas, ce sont :
les femmes qui consultent plus : problèmes de pauvreté, paramètres liés à la condition de la femme, violences conjugales plus fréquentes, (et bien sûr, les hommes aussi sont concernés)
les jeunes
des personnes du 3e âge; celles qui ont une orientation sexuelle non conventionnelle ou qui souffrent d’une maladie chronique
Les facteurs de risque
La probabilité de souffrir d’une dépression est plus élevée si il existe les facteurs suivants :
conditions de vie difficile
pertes consécutives
stress chronique
antécédents d’abus sexuels répétés; de maltraitance, famille dysfonctionnelle, parents toxiques,
vie professionnelle insatisfaisante
sentiment persistant de perdre le contrôle de son existence
vivre avec un proche dépressif
avoir déjà vécu un épisode dépressif majeur
facteurs endogènes à la personne, c’est-à-dire qui viennent de l’intérieur, qui sont liés au fonctionnement psychique de la personne
Que faire quand on souffre de dépression ?
tout faire pour en parler à quelqu’un
se rapprocher d’un professionnel de la santé, médecin ; psychiatre, psychologue, psychothérapeute pour une meilleure orientation ; avoir un bon diagnostic et être informé des solutions qui pourraient vous aider
accepter que c’est une maladie, une vraie comme tant d’autres et qui a besoin d’être traitée pour retrouver un mieux être
suivre un traitement à base de psychotropes et/ou d’une psychothérapie en fonction de la sévérité de la dépression
avoir beaucoup de volonté et faire beaucoup d’efforts aussi petits soient ils pour vous (ils ont toute leur valeur) pour suivre son traitement
savoir que sans accompagnement ; votre état ne pourra que s’aggraver
ne pas abandonner
Comment vivre avec un proche qui souffre de dépression ? Le rôle de la famille, l’entourage ; les amis
Accepter et comprendre que c’est une MALADIE !! Pas une faiblesse ; un caprice ou la paresse, cela n’a rien à voir avec le fait d’être croyant ou pas
faire preuve de beaucoup de patience , d’amour et de persévérance ; ce n’est pas évident comme situation et la personne ne fait pas exprès.
encourager le proche à aller consulter ; à respecter ses rendez vous
réajuster ses attentes par rapport à l’état actuel des choses et non par rapport à l’image passée de la personne, par ex, on n’attend pas d’une personne qui souffre d’une fièvre typhoide par ex ; qu’elle fasse les courses ou qu’elle se rende à son lieu de service ! On fait tout pour l’encourager à faire ce qui va l’aider à se remettre sur pied. Les « c’est faire une petite chose comme ça qui te dépasse ? Bouge-toi ? Même te laver ? » sont contre productifs et renforce encore le sentiment de honte et de culpabilité ressenti ; et nourrit l’état dépressif de la personne
encouragez et valoriser le moindre petit effort que la personne fait dans le bon sens (en se rappelant que l’action la plus banale pour vous lui coûte un effort surhumain)
l’encouragez petit à petit à reprendre les activités qui lui faisaient plaisir ou lui en proposer de nouvelles, malgré les refus
ce sera dur ; mais ne vous oubliez pas, n’oubliez pas de vivre pour prendre un peu de distance et vous recharger émotionnellement parce que c’est très épuisant et puis vous n’êtes pas son médecin !
évitez les remarques blessantes ; les critiques et les humiliations qui vont encore davantage renforcer le sentiment de dévalorisation et de culpabilité que le dépressif ressent quasiment tout le temps, et augmenter son isolement
n’abandonnez pas !
La dépression est aussi à mon avis un signal fort que votre esprit vous envoie pour vous dire que votre manière de fonctionner jusque là n’était pas saine et qu’il faudrait absolument l’améliorer pour pouvoir s’en sortir. Beaucoup de courage à toutes les personnes qui passent par là, aux proches aussi; le rétablissement peut être long, difficile, douloureux, en dents de scie; mais ça reste possible quand on est pris en charge le plus tôt possible. Une fois qu’on n’y arrive, on comprend l’importance de faire des choses pour soi même, des choses qui nous font réellement du bien et on fait plus attention à sa santé mentale
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On connait sûrement quelqu’un dans notre entourage, un homme, une femme qui dans ses relations familiales ; amicales ou amoureuses est très présent ; envahissant ou collant à la limite. Quelqu’un qui donne de son temps ; de son énergie dans l’attente inconsciente d’un retour pareil, qui quand il n’arrive pas, le dévaste et le rend malheureux. Quelqu’un qui veut presque tout faire avec l’autre ; qui envoie des tonnes de messages, a besoin d’être constamment rassuré sur l’amour ou l’affection qu’on lui porte. Vous voyez un peu le tableau ? Dépendance affective, de quoi s’agit-il réellement ? Avez- vous déjà vécu ça ? Etes-vous cette personne-là ?
Cette attitude là bien qu’involontaire, est source de souffrance pour la personne et devient malsaine pour les relations avec les autres. De ce fait, faisons un arrêt sur la dépendance affective, ce comportement qui peut paraître normal, mais qui est destructeur, pour l’équilibre affectif de la personne qui en souffre et pour celui des autres.
Qu’est-ce que c’est ?
De manière simple, la dépendance affective renvoie à un besoin excessif de l’amour et de l’affection des autres. Ainsi, on ressent le besoin irrépressible de faire passer les besoins des autres avant les siens, oubliant sa propre personne dans le but de « garantir » leur amour à notre égard. A cela va s’ajouter une peur maladive de la séparation et de l’abandon, une faible estime de soi et un profond manque de confiance en soi.
Est-ce une maladie ?
On a tous besoin des autres (famille, amis, collègues, amoureux, conjoints) pour se sentir épanouis sur le plan affectif. Mais dès lors que ce besoin devient excessif ; et cause de la souffrance, il devient pathologique et on le retrouve dans ce qu’on appelle en psychologie : « le trouble de la personnalité dépendante ». Ce trouble fait donc partie des grands troubles de la personnalité en psychopathologie ; et est défini par le DSM 5 comme étant « un besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et « collant » et à une peur de la séparation, qui est présent au début de l’âge adulte et dans des contextes divers » comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes chez la personne:
du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassurée ou conseillée de manière excessive par autrui;
besoin que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie;
du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation;
du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation ou d’énergie);
cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de faire volontairement des choses désagréables;
se sent mal à l’aise ou impuissante quand elle est seule par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller;
lorsqu’une relation proche se termine, cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont elle a besoin;
est préoccupée de manière irréaliste par la crainte d’être laissée à se débrouiller seule.
On constate que le trouble de la personnalité dépendante s’étend bien au-delà de la vie affective de la personne ; il influence non seulement sa capacité à exister par elle-même et à être autonome ; mais aussi peut l’amener à développer d’autres troubles tels que l’anxiété ou la dépression.
Origines de la dépendance affective…
Ah l’enfance et son éternelle influence ! En effet, les liens d’attachement pourraient être à l’origine :
peu d’attention et d’affection et/ou que l’on a responsabilisés trop tôt (« laisse maman tranquille, tu vois bien qu’elle est fatiguée », « ne fais pas de bruit, ton frère dort », etc.).
choc émotionnel,
difficultés dans leurs précédentes relations de couple
trouble de la personnalité dépendante
Facteurs de risque
A cause de la faible estime de soi; du manque de confiance en soi; ces personnes se considèrent comme incapables, ce qui les empêche de se débrouiller seules. Elles ont l’impression de ne pas être aimées, ce qui leur procure un sentiment d’insécurité affective. Dans les deux cas, la relation à l’autre est utilisée comme moyen de « réassurance ». De plus, le fait d’avoir grandi dans une famille dysfonctionnelle peut aussi fragiliser les liens d’attachements et le sentiment d’appartenance de la personne. On aura par exemple; un adulte qui sera « fusionnel » par besoin d’attention (qu’il n’a pas eu dans la cellule familiale); peur d’être rejeté; ou pour recréer le sentiment d’appartenance qu’il n’a pas connu. On note aussi que plus de femmes que d’hommes sont concernés par la dépendance affective.
Comment reconnaitre les signes ?
En famille, entre collègues ou amis, ce sera une personne qui aura tendance a :
adhérer aux idées, croyances et comportements des autres
vouloir toujours l’approbation des autres, par exemple le choix d’un vêtement à l’idée d’un projet
avoir du mal à prendre des décisions et des initiatives tant qu’elles ne sont pas validées par les autres
En couple, on est :
en attente permanente, il/elle n’est jamais satisfait.e de ce que son partenaire lui donne et ce, quels que soient les efforts de ce dernier.
Le dépendant attend en effet de recevoir autant qu’il donne mais ce besoin n’est jamais assouvi.
Il/elle peut se montrer extrêmement jaloux.se ou demander une attention particulière à son partenaire à tout moment.
Difficile de passer au second plan lorsque l’on souffre de dépendance affective, car chaque absence de l’être aimé est vécue comme une souffrance extrême.
Le seul fait d’imaginer que son partenaire puisse s’amuser et prendre du plaisir sans lui/elle semble insurmontable. Dans ce genre de cas, le dépendant affectif peut se montrer désagréable voire méchant,
peur de l’abandon,
jalousie, possessivité excessive,
insatisfaction chronique,
incapacité à prendre des décisions seul,
manque d’estime de soi,
évitement des conflits et des désaccords pour préserver la relation, toute dispute étant perçue comme pouvant mettre fin à la relation
Exemple : est -ce que tu m’aimes ? on aura beau le lui répéter, le lui montrer, c’est la seule fois où on ne le fera pas qui sera retenue.
L’autre veut aider absolument, mais a l’impression de remplir un seau sans fond ! Il/elle ne peut combler ce vide, c’est non seulement impossible mais aussi épuisant.
Il faut noter que ça va bien au- delà de la crainte de la rupture, de la jalousie et de la possessivité, le dépendant n’est pas comme ça pour surveiller avec qui son /sa partenaire est ; mais pour se rassurer qu’il/elle est toujours là !
Quelques conséquences…
Un mal-être permanent puisqu’on n’est jamais satisfait
mauvaise qualité des relations sociales (puisqu’ils semblent se dévouer apparemment sans arrière-pensées : mais attendent quelque chose en retour. Les personnes qui souffrent de dépendance affective pensent (plus ou moins inconsciemment) qu’elles ne pourront être appréciées qu’à condition de satisfaire les attentes des autres et en font parfois « trop » et finissent par éloigner les autres d’elles)
mauvais rapports avec les collègues
difficultés à se faire des amis
difficulté à préserver les relations amoureuses
ruptures consécutives
tendance à développer d’autres dépendances pour combler le vide (alcool, alimentation ; drogue ; sexe ; relations plurielles)
dépression, anxiété, dégradation de l’estime de soi, trouble psychosomatiques
Comment s’en sortir ?
Il faut garder à l’esprit que le dépendant ne fait pas exprès, que la plupart du temps il n’en est pas conscient, et qu’il souffre d’un manque de confiance en soi. En fait, il pense à tort qu’il ne peut être aimé pour ce qu’il est, et qu’il doit vivre à travers l’autre. Mais, il est à tout à fait possible de s’en sortir à partir d’une prise de conscience personnelle :
– reconnaitre et accepter qu’on a un problème
– Le dépendant doit réussir à intégrer le fait qu’il faut d’abord s’aimer pour réussir à vivre une relation amoureuse ou amicale saine; et aussi cultiver la conviction selon laquelle il suffit juste d’être soi pour être aimé.
– se construire une sécurité intérieure pour un mieux-être et ne plus attendre que ce soit l’extérieur, une relation, une personne qui nous donne ce sentiment de sécurité
– patience et bienveillance envers soi-même, trouver des exercices qui permettent de faire des choses par soi-même et pour soi –même.
– entreprendre une psychothérapie, pour amener la personne à prendre conscience que ce sentiment d’incapacité est un ressenti, et non une réalité. Il faut lui apprendre à se sentir capable en fonction de ses réelles capacités.
Alors si vous avez l’impression que c’est votre description qui vient d’être faite ; ou celle d’un de vos proches ; pas de panique ! Soyez patient, prenez des dispositions pour effectuer un travail sur vous-même; et consultez un psychologue parce que votre épanouissement personnel et relationnel en dépend.
Prenez soin de vous ; Samuella Mon Psy Online.
Tags: dépendance affective, trouble de la personnalité dépendante; relations amoureuses, peur de l’abandon, psychothérapie.
Crédits photos: Unsplash, Pexels.
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Ca peut commencer par une migraine, un mal de dos, des douleurs diffuses dans les jambes. Souvent, c’est plutôt un mal d’estomac, des difficultés à digérer ; une constipation ou une perte de l’appétit qui s’installent. Parfois ; on se retrouve avec une insomnie, une baisse de la libido et des problèmes de peau qui reviennent encore et encore.
Ensuite, on fait le tour des hôpitaux; on fait des examens dont les résultats n’expliquent pas ce dont nous souffrons et malgré le traitement pris à répétition, on ne trouve pas le rétablissement. C’est de cette manière que l’inquiétude grandissante, ne comprenant pas ce qui nous arrive, on se met à penser à diverses hypothèses, les unes les plus angoissantes que les autres. Dans la plupart des cas ; le côté médical n’ayant rien révélé, l’esprit commence à nous jouer des tours ; on se met à penser au « village » ; à l’église et à les tenir pour responsables.
Très rarement, on songe à explorer l’autre partie de nous qui est peut-être en souffrance et qui pourrait être à l’origine de tout cela : notre esprit qui bien souvent et même trop souvent saigne, pèse et ensuite fait douloureusement réagir le corps. Avez vous déjà entendu parler d’un trouble psychosomatique?
Qu’est ce que c’est ?
Venant du grec « psukè », esprit et « soma », corps ; un trouble psychosomatique désigne un maladie physique causée ou aggravée par un mal-être psychologique, des difficultés sur le plan émotionnel et cognitif. De manière générale, on utilise le mot psychosomatique pour décrire les effets de l’esprit sur le corps. De ce fait, la détresse psychique affecte notre santé physique ; et la plupart du temps, on n’a pas conscience du fait qu’il y a un lien entre notre état d’esprit et nos malaises physiques. On ne voit pas par exemple, la relation qu’il y a entre la situation amoureuse dans laquelle on se sent étouffé(e) à cause du manque de dialogue, de respect ; et cette sensation douloureuse d’oppression que l’on ressent souvent au niveau du thorax, ou encore le lien qu’il y a entre les convulsions non épileptiques de cette jeune ado et le fait qu’elle ne sache pas qui est son père par exemple. Malheureusement ce trouble reste sous-diagnostiqué, à cause de l’ignorance et des symptômes physiques qui sont mis en avant au détriment de la souffrance psychologique derrière.
Pourquoi ?
Tout d’abord et l’on ne le répètera jamais assez, l’esprit et le corps sont liés ! Depuis l’étape embryonnaire, notre système nerveux provient de la même origine que d’autres structures comme la peau ou les différentes barrières avec l’extérieur telles que le tube digestif ou les bronches. Ainsi donc, le système nerveux et le système immunitaire sont enchevêtrés sur le plan anatomique.
Par ailleurs, lorsque l’intégrité du psychique est menacée par des tensions internes ; il existe une sorte de mécanisme qui se met en place pour se protéger de la souffrance psychologique ressentie en transférant tous les affects négatifs sur le somatique ; le corps (difficile quand on n’est pas conscient du stress auquel on est soumis). C’est ce processus qu’on appelle en psychologie « somatisation »ou encore « conversion ». C’est comme si l’esprit transformait chaque émotion négative ou tension accumulée en un symptôme physique précis.
Ainsi, tout ce qui est vécu comme négatif sur le plan psychologique (non-dits, tabous ; secrets, frustration, colère, traumatismes, blessures émotionnelles, impuissance, relations conflictuelles ; toxiques ou abusives) génère un stress constant qui affaiblit l’immunité, rendant la personne vulnérable et l’organisme sensible aux inflammations à cause de la production élevée de corticoïdes.
Inversément, il y a aussi des maladies physiques qui mettent le moral à rude épreuve : cancer, VIH/SIDA, maladie chronique, ceci pouvant aggraver les symptômes observés. Et bien évidemment, les plaintes médicales inexpliquées peuvent aussi avoir une origine culturelle, traditionnelle ou spirituelle.
Ce qui doit attirer notre attention…
A partir de tout ce qui a été dit plus haut, on comprend donc que les symptômes vont apparaître au niveau le plus sensible de l’organisme ; voilà pourquoi ils sont aussi variés que les personnes qui en souffrent : rhumes ; migraines ; perte ou prise de poids ; troubles du sommeil…
Il faut aussi relever que l’expression des symptômes sera favorisée ou inhibée par la société, la culture qui perçoit le fait de dire ce qu’on ressent comme une faiblesse, une réalité propre à l’Occident ou encore dans certains cas comme un mépris. A partir du moment où les consultations médicales n’ont pas donné d’explications plausibles aux maux physiques que nous ressentons, il faut envisager la piste psychologique.
L’expression des troubles psychosomatiques se fera sous trois principales formes :
somatisation : expression d’une souffrance psychologique à travers des plaintes corporelles ; exemple : une angoisse permanente qui se traduit par des palpitations
conversion : absence d’une maladie biologique pouvant justifier présence de symptômes physiques tels que stupeur, fugue, état de transe ; convulsion, ventilation, associés à un facteur stressant) ; exemple : c’est souvent le cas de jeunes filles qui « tombent » dans les lycées ici chez nous
dysmorphophobie : obsession concernant un défaut imaginaire de l’apparence physique ou préoccupation démesurée par rapport à un réel défaut physique ; exemple : On commence à se sentir « gros.se. » à chaque fois qu’on se sent mal dans sa peau ; ou alors à vouloir maigrir à tout prix malgré le fait qu’on commence à avoir la peau sur les os.
Ainsi, tout état de mal-être psychologique tel que l’angoisse, la détresse ; le stress ; la panique ; l’anxiété ; la mélancolie, la colère refoulée; peut se traduire en douleurs corporelles diffuses ; maux de tête ; vertiges ; troubles du sommeil, de l’appétit ; fatigue chronique ; troubles gastro-intestinaux ; affections dermatologiques ; troubles sexuels pour ne citer que ceux -là…
Quelques exemples de troubles psychosomatiques
reflux gastrique ; ballonnements, constipation ; troubles digestifs (mauvais transit) ; syndrome du côlon irritable : ici c’est le foie, le côlon ; l’intestin qui sont les organes cibles des névroses
affections cutanées, chute de cheveux ; dartre ; acné ; aphtes favorisées par le stress, l’angoisse ; émotivité, contrariété
céphalées, hypertension ; risque d’infarctus du myocarde, causées par une production élevée d’adrénaline
anorexie, boulimie ; obésité, alcoolisme causés par un dérèglement émotif
faiblesse de l’érection ; vaginisme souvent aggravés par des difficultés relationnels
chez l’enfant, on pourra avoir des troubles du sommeil ; troubles de l’appétit, problèmes de peau à répétition
Comment s’en sortir ?
Même si il est vrai que l’effet destructeur d’une mauvaise gestion de nos émotions négatives sur notre corps n’est pas toujours immédiat, rendant plus difficile le diagnostic des troubles psychosomatiques ;il est possible de se soigner . Et ce n’est pas parce que ça vient de l’esprit que ce n’est pas réel; et que la personne n’en souffre pas. Il faut :
comprendre et accepter l’influence de nos émotions sur la santé physique
se faire consulter par un médecin et avoir un traitement médical pour atténuer les symptômes physiques
faire une psychothérapie pour apprendre à mieux gérer ses émotions de manière à ce que le psychisme puisse supporter ses propres tensions
Etre à son écoute pour aider à déceler les causes psychologiques
pratiquer des activités de relaxation pour relâcher le corps
personnellement, ne pas négliger sa santé mentale et le pouvoir des émotions surtout lorsqu’elles sont refoulées
bien dormir
lutter contre le stress
pratiquer la diète médiatique : faire le tri dans le flot d’informations qu’on reçoit et privilégier celles qui nous apaisent
faire un travail sur ses traumatismes et ses blessures d’enfance
savoir poser ses limites
s’éloigner des personnes toxiques et améliorer ses réponses émotionnelles face aux situations difficiles
Dans la plupart des cas, lorsque la personne est bien accompagnée et surtout lorsqu’elle comprend l’influence de son état d’esprit sur sa santé physique; elle commence à se sentir mieux. Vous voyez donc que ces malaises physiques sans explication médicale ne sont pas toujours d’origine mystique! L’illustre Sigmund Freud a dit : « Les émotion refoulées ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviendront plus tard de la plus laide des manières »
Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.
Mots clés : trouble psychosomatique, somatisation, émotions, rapports corps esprit, psychothérapie.
Avez-vous besoind’informations, d’orientation ou d’un suivi psychologique? Pour retrouver des psychologues à votre écoute, cliquez ici : https://www.monpsyonline.com/les-experts/
Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937
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De manière simple, l’anxiété renvoie à un état affectif normal qui se caractérise par un sentiment d’insécurité. Ce sentiment diffus d’inquiétude, on l’a souvent ressenti que l’on soit enfant ou adulte face à une situation potentiellement risquée : pendant l’attente des résultats d’un examen ; un entretien d’embauche ou juste avant un voyage qui s’annonce difficile.
Par ailleurs,lorsque l’anxiété devient permanente et handicapante, elle devient une maladie à part entière. Il existe donc différents types de troubles anxieux :
Le trouble d’anxiété généralisée (TAG)
les phobies spécifiques,
la phobie sociale,
les attaques de panique,
le trouble panique avec ou sans agoraphobie,
l’état de stress post-traumatisme (ESPT),
le trouble obsessionnel compulsif (TOC)
En attendant de revenir dessus dans un prochain article, on va parler de la personnalité anxieuse au quotidien.
Personnalité difficile de type anxieuxet anxiété.
Même si cela peut être ressenti de manière normale, c’est un affect qui peut devenir maladif, pathologique. Ainsi donc, chez certaines personnes, il peut évoluer en trait dominant, devenir rigide, envahissant et permanent causant de la souffrance chez l’anxieux, au sein de son entourage pour aboutir à ce qu’on appelle une personnalité difficile. Dans le cas d’espèce, on parlera de personnalité anxieuse.
Vous avec sûrement dans votre entourage, quelqu’un que vous décrivez comme « pas facile à vivre », « difficile » ; une personne qui envisage presque toutes les situations sous l’angle de la catastrophe ; ou qui perçoit toujours en priorité le danger, la menace, les risques !! C’est par exemple votre tante qui pense de la sorte : « il est déjà 21 h, il est toujours pas rentré…zut ! Et je n’ai même pas de crédit pour l’appeler…et s’il s’était fait agresser ? C’est horrible ! Il a encore l’argent du loyer avec lui et le bailleur qui doit passer demain matin…Le connaissant, s’il n’a pas ses sous, ça va finir au commissariat….Et lui qui ne revient toujours pas ! Il est peut être blessé quelque part…avec tous les problèmes qu’on a, la prison serait vraiment la cerise sur le gâteau ! 22 h, il vaudrait peut être mieux que j’aille l’appeler…
C’est de cette façon que les pensées chez les personnes
anxieuses se suivent et créent un cercle vicieux qui paralyse toute la vie de
ces dernières.
C’est qui la personne anxieuse ?
Ce que vous voyez de la personne anxieuse… Ce qui se passe à l’intérieur !
Autour de vous, ce sera sûrement une personne chez qui vous remarquerez les points suivants :
Sensibilité accrue aux risques : surveille tout ce qui pourrait mal tourner pour être au contrôle des situations même à faible risque.
Grande tension physique : palpitations, maux d’estomac, maux de tête, nervosité…
Soucis assez fréquents et souvent trop intenses, disproportionnés par rapport aux risques de la vie quotidienne.
La logique de la personne anxieuse est fondamentalement guidée par les croyances selon lesquelles le monde environnant est un endroit dangereux où un problème peut toujours survenir ; il faudra donc faire très attention pour éviter les nombreux accidents qui s’y trouvent. C’est pour cette raison, que cette dernière contrôle mieux certaines situations alarmantes parce que son anxiété lui permet d’anticiper et de prévenir les risques. Ainsi, par peur d’arriver en retard ou de rater son bus, l’anxieux va arriver très en avance à l’agence de voyage ; parce qu’il peut avoir une panne, des embouteillages ou un problème avec son ticket.
Finalement, un anxieux dans la vie est quelqu’un de très
prudent et de très prévoyant, mais au même moment, cette anxiété qui est
devenue généralisée peut aussi être un frein et le pousser à éviter tout ce qui
comporte un risque ; comme par exemple un voyage parce qu’il estime que c’est
trop de tracasseries, ou encore éviter d’emprunter un taxi avec d’autres
passagers parce d’abord, on sait jamais qui est qui et ensuite ; c’est trop
d’arrêts et donc plus de chance de se faire agresser !!
A quoi c’est dû ?
L’anxiété comme trouble et même comme trait, aurait une origine héréditaire et s’expliquerait aussi par l’environnement de l’individu ; ses expériences, son éducation et même certains événements traumatisants. Il faut cependant noter qu’une personnalité anxieuse peut développer des troubles psychologiques plus graves comme ceux cités plus haut;si il/elle ne fait pas attention.
La vie avec une
personne anxieuse…
Même si c’est vrai que c’est épuisant de vivre avec quelqu’un qui s’inquiète constamment pour tout et pour rien, n’oublions pas c’est une personne qui souffre, voici ce qu’il faut faire :
Lui montrer que vous êtes fiable, puisque pour lui tout peut arriver (surtout le pire !) à tout moment, il faut lui montrer que la catastrophe ne viendra pas de vous. Ex : arriver à l’heure convenue, remettre les rapports dans les délais, bref être prévoyant.
L’aider à relativiser, puisqu’il y a un milliard de possibilités suite à une situation, l’amener à évoquer toutes les conséquences graves de la potentielle catastrophe, leur probabilité et les éventuelles solutions. Tout ceci devrait lui permettre de prendre du recul, diminuer son anxiété, dédramatiser et positiver en trouvant des solutions à une situation fâcheuse. Ex : coincé dans un embouteillage avec votre collègue très anxieux qui n’arrête pas de vous répéter que vous êtes fichus parce que vous aller rater le bus qui doit vous conduire à votre présentation, dites lui que c’est possible que vous ratiez votre bus, mais que vous allez prendre le suivant et prévenir les gens qui vous attendent par exemple.
Pratiquez un humour gentil, se moquer gentiment, (pas de sarcasmes et d’ironie) des inquiétudes de l’anxieux peut l’aider à se rendre compte qu’il s’inquiète pour rien. Ex : juste avant votre voyage, votre femme n’arrête pas de vous demander si vous avez pris la roue de secours, si vous avez maîtrisez le chemin ou si vous avez pris la trousse de premiers secours, vous lui dites oui en rajoutant qu’il n’y a pas meilleur rappel mémoire qu’elle !
Proposer lui de consulter si jamais la situation ne s’améliore pas
A éviter avec une personne anxieuse
D’un autre côté, même si les personnes anxieuses sont très prévoyantes, elles ont l’habitude de nous embarquer dans leur système de prévention de risques, voici ce qu’il ne faut pas faire :
Ne pas se laisser mettre en esclavage, ne pas toujours suivre à la lettre toutes les recommandations de l’anxieux, et prendre progressivement quelques initiatives.
Eviter de le surprendre, avec la logique préventive de l’anxieux, il est clair que tout ce qui est imprévu le déstabilise, même si la surprise est agréable.
Arrêter de lui faire partager ses propres inquiétudes
Evitez les sujets de conversations pénibles, ne pas commencer à raconter à un anxieux que la tâche que votre voisine prenait pour une marque de naissance sur son bras, était en fait un début de cancer après examen !! N’en rajoutez avec l’anxieux qui a déjà fort à faire avec ses pensées.
En bref, voilà quelques éléments pour vivre et avoir de bonnes relations avec une personne anxieuse, tout ira pour le mieux, ne vous inquiétez pas !!
Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.
Mots clés: anxiété, personnalité difficile, personnalité anxieuse.
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Alors, on entend souvent un tic; un TOC,de quoi s’agit-il exactement? Un tic en termes savants (hihii !) c’est un geste bref automatique, répété involontairement. C’est aussi un geste isolé ou une habitude qu’on observe chez une personne à cause de son caractère répétitif.
Il est donc souvent lié à une situation ou un ressenti précis (stress, anxiété, colère) et le geste finit par s’installer chez la personne. Rassurez-vous ça n’a rien de malsain en principe, puisque la plupart du temps, c’est aléatoire; spontané et constitue une aide à la gestion des émotions chez certaines personnes.
C’est par exemple se ronger les ongles, pianoter des doigts sur une table ; se racler la gorge à chaque fois qu’on s’apprête à sortir une excuse bidon ; faire des allées et venues à chaque fois qu’on est inquiet ; balancer les jambes pendant un entretien ou encore faire des gribouillis sur le brouillon pendant une épreuve difficile.
Les tics peuvent aussi
apparaître au niveau du langage : toujours finir ses phrases par une expression ou une exclamation précise, buter sur des
mots comme dans le bégaiement par exemple. Certains tics peuvent être vraiment
drôles ou agaçants surtout pour les parents des tous petits (grimaces ;
clignement des yeux ; manière de prononcer un mot).
Si les
tics deviennent réguliers ou récurrents, il faut juste être patient, ils disparaitront
avec le temps. Chez l’enfant, le parent
doit arrêter de relever tout le temps le geste en question, ne pas dramatiser,
de toute façon, il ne pourra pas le contrôler ; et plus le petit se
sentira rassuré, moins son corps aura besoin d’exprimer son malaise.
Il faut cependant relever qu’il y a aussi des tics nerveux et musculaires qu’on observe chez des personnes qui souffrent du syndrome de Gilles de la Tourette ou de la maladie de Hungtinton
Le TOC, définition:
Un TOC par contre se traduit par un geste qui est lié à une pensée, voire une obsession bien précise. En fait, TOC signifie Trouble Obsessionnel Compulsif et comme son nom l’indique, c’est un trouble de la santé mentale dans la catégorie des troubles anxieux. Ça peut paraître drôle quand on voit de loin quelqu’un laver ses mains dix fois par jour, ou passer des heures à vérifier que toutes les portes sont BIEN fermées… Oui ; ça peut faire sourire quand on y pense, mais c’est loin d’être le cas des personnes qui sont dans cette situation.
Mannequin en bois avec du stress,de l’inquiétude, de la dépression, et des pensées obsessionnelles, concept de troubles anxieux; Shutterstock ID 533825989; Job: RD
Ici, il y a une association entre une idée qui nous obsède et un ensemble de gestes qui deviennent des rituels répétitifs et figés dont le but est de calmer l’angoisse que l’obsession provoque en nous, pour que cette dernière ne se réalise pas. Pour faire simple, on fait des choses ou on dit des choses de manière répétée parce qu’on a peur que ce qui nous obsède se produise.
Le TOC, explications
Prenons l’exemple d’une idée obsédante de malheur, ce sera : « si je ne rentre pas les verrous de la porte trois fois, quelque chose de grave nous arrivera dans la nuit ». Tant que ce n’est pas parfaitement fait, la peur grandit et on refait l’action d’où l’aspect compulsif de l’acte (compulsion en psychologie).
Un
autre exemple, l’obsession de l’erreur
chez le boutiquier du coin ; va
entrainer des rituels de vérification et revérification interminables lui
faisant perdre plus de temps que prévu.
Il faut
cependant faire attention, ce n’est pas parce qu’on est obsédé par le désordre
ou la saleté qu’on a un TOC ; tant
que le temps passé à accomplir ses tâches (rangement ; vaisselle, lessive) et leur
effet sur le quotidien de la personne est minime, on dira plutôt que c’est une
manie.
C’est une réalité qu’on ne peut ignorer qu’on soit ici chez nous ou ailleurs. On a peut être quelqu’un dans notre entourage qui en souffre, un enfant, un ado ou un adulte ; surtout que c’est dans la tranche de 12 à 13 ans que les signes sont présents dans la durée. On ne dit ou ne fait peut être rien parce qu’on ne sait pas ce que c’est, ou alors parce qu’on pense au « village » ; mais il y a une souffrance chez la personne et un réel handicap au quotidien et plus le temps passe ; plus le trouble s’intensifie.
Que faire quand on souffre d’un TOC ?
Alors ? La solution quand on souffre de TOC, c’est déjà de s’assurer qu’on sait faire la différence entre un tic, une manie et un TOC. Ensuite; essayer de trouver la cause de notre peur, de ce qui nous obsède; et trouver des moyens pour mieux gérer. Bien évidemment si on n’y arrive pas, il faudra penser à consulter un psychologue dès que possible. Imaginez devoir vous laver les mains une dizaine de fois par jour, ou avoir peur de tendre la main aux personnes que vous rencontrez par peur d’être contaminé, ou repasser la serpillière plusieurs fois par jour en plus de toutes les autres tâches quotidiennes que vous avez à faire ?? Ce n’est pas facile hein et c’est très loin d’être drôle je vous assure !
S’il est vrai que la vie de la personne n’est pas en danger, il reste tout de même le fait indéniable que le quotidien de la personne est grandement affecté par ses rituels sans parler de la souffrance derrière. Et vous alors ? Dans quelle catégorie êtes-vous ?
Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.
Mots clés: tic, TOC, anxiété, troubles anxieux.
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On entend souvent : « Espèce de malade mental !! Faut te faire soigner ! » Ou encore : « c’est une folle! Y a un truc qui ne tourne pas rond dans sa tête ! » C’est devenu très courant et les mots qui relèvent de la psychopathologie (spécialité de la psychologie qui s’intéresse à l’étude, à la compréhension et au traitement des maladies psychologiques) sont rentrés dans le vocabulaire de Mr Tout le monde et sont carrément devenus des adjectifs !! On peut ainsi entendre stressé, déprimé ; mytho ; toxico ; schizo ; nympho ; fou pour ne citer que ceux-là.
C’est pourquoi, ça devient un peu compliqué pour quelqu’un qui ne s’y connait pas de savoir exactement à quoi renvoie la maladie mentale dans tout ce méli-mélo linguistique. En effet, l’être humain est complexe; il y a des événements qui le maintiennent au plus bas et souvent, il peut se laisser submerger par plusieurs émotions et pensées négatives qui le fragilisent à long terme. Est-ce que c’est à ce moment que l’on parle de maladie mentale ?
Les troubles mentaux ne doivent pas servir d’insultes et ne sont pas des adjectifs!
Comment peut-on par exemple faire la différence chez un enfant entre une énergie débordante et un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité? Ou encore comment reconnaître la limite entre un sentiment de tristesse justifié par une situation bien précise et une dépression ? Est-ce que c’est parce qu’on est mal dans sa peau qu’on est malade mental ?
N’oublions
pas qu’il y a aussi l’aspect culturel, nos origines, nos racines…La manière dont
un comportement est perçu comme normal, anormal ou pathologique dépend de la région dans
laquelle on vit ; de la société qui nous entoure ou encore des traditions
qui dominent dans nos tribus.
Voyons
par exemple : si marcher nu à un endroit donné est un symptôme de folie ou
signe d’exhibitionnisme , ailleurs c’est une culture, un état d’esprit, un
mouvement ; c’est synonyme d’appartenance à un groupe ; l’expression
d’une contestation, d’une dénonciation ; d’une revendication ou d’un
soutien à une cause.
Un
autre exemple : parler tout seul peut être vu comme un délire ou alors
comme le signe d’un bon rapport avec soi-même. De même, certains phénomènes
comme l’hallucination (fait d’entendre des voix ou de voir des choses) ou
la transe (état second dans lequel la conscience est modifiée avec impression
de détachement de l’esprit du corps) sont perçus comme normaux ou pathologiques
selon que l’on soit dans un cadre religieux ; traditionnel ou médical.
De
ce fait, quelle est donc la limite entre
ce qui est sain et ce qui ne l’est plus ? Quand est ce qu’on commence à
parler de maladie mentale ?
Ce que dit le DSM V :
Comme dans tout domaine scientifique, la psychologie aussi a des outils de référence qui permettent de classifier, d’harmoniser et de standardiser tout ce qui s’y trouve. En l’occurrence, on a le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders ou Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) qui est un livre publié par l’APA (Américan Psychiatric Association) ; ou encore la CIM (classification internationale des maladies) qui est aussi un livre publié par l’OMS (organisation mondiale de la santé). En fonction de l’évolution de la recherche et des études menées, il existe actuellement plusieurs versions.
Ok !!Revenons
à nos explications ! C’est alors quoi
la maladie mentale ?
Il faut relever que maladie mentale a pour synonyme « trouble mental ». Etant donné que beaucoup d’associations et d’organisations rejettent le terme « maladie » à cause de son lien avec les médicaments et les médecins, certains préfèrent l’appellation trouble mental. Ainsi, d’après le DSM 5 (version la plus récente), un trouble mental est « un syndrome caractérisé par des perturbations cliniquement significatives dans la cognition, la régulation des émotions, ou le comportement d’une personne qui reflètent un dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques, ou développementaux sous-jacents au fonctionnement mental ». Le trouble est le plus souvent associé à une importante détresse ou un handicap dans les activités sociales, professionnelles, ou d’autres activités importantes.
Comment ça se passe?
C’est vrai que dit comme ça, cela semble difficile à visualiser, mais en d’autres termes ; c’est une maladie qui affecte le psychisme, l’esprit d’une personne. A cause du dysfonctionnement qu’il y a au niveau des pensées et des émotions, le comportement ; la santé physique ; le rapport au monde qui nous entoure et les relations avec les autres se retrouvent perturbés. A cela, s’ajoute aussi cette indéniable détresse qu’on observe chez la personne l’empêchant d’avoir une vie épanouie.
Elle peut
commencer dans l’esprit et affecter le corps (cas d’une dépression par exemple
qui peut induire des douleurs diffuses ; une insomnie ou une prise de
poids) , ou alors à l’inverse partir du corps pour affecter l’esprit (cas
d’une maladie chronique comme le cancer ou le VIH qui peut induire au niveau
psychologique des troubles de
l’humeur ; de l’anxiété ou un stress chronique). Elle peut aussi avoir plusieurs origines :
physique ; psychologique ; environnementale ; héréditaire.
C’est donc ça la maladie mentale ; et comme on l’a vu plus haut, d’après les outils de référence il en existe plusieurs types en fonction des symptômes ; de leur sévérité ; de leur intensité et de leur durée. Dans cette grande variété de troubles qui existent ; il y a cependant quelque chose de commun que vous remarquerez et qui vous aidera à faire la différence entre ce qui est sain et ce qui ne l’est plus : c’est le côté rigide, le côté envahissant dans le quotidien de la personne ; affectant sa manière d’être ; d’interagir avec les autres ; de voir et de ressentir les choses ; lui causant de la souffrance et à autrui aussi. On peut citer par exemple, la dépression,l’autisme, le trouble d’anxiété généralisée, l’Etat de Stress Post Traumatique (ESPT), la schizophrénie, les addictions,les troubles du comportement alimentaire (boulimie; anorexie)…etc.
« C’est appelé maladie mentale pour une raison,parce que c’est une maladie. Pourquoi ne peut elle pas être reconnue comme telle au même titre que les autres maladies?
Eh oui !! La maladie mentale est belle et bien une maladie (excusez la répétition hahaha !), un trouble réel comme de nombreuses autres maladies que nous connaissons. Et si nous ne faisons pas attention ou alors si nous l’ignorons, elle grandit, prend de la place dans la vie de la personne, la déséquilibre ; perturbe sa vie sociale, familiale ; scolaire ; sexuelle ; professionnelle et dans certains cas conduit malheureusement à la mort… Oui oui !! Souffrir de maladie mentale va beaucoup plus loin que se sentir mal pendant une période difficile et stressante de sa vie… Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de personnes déséquilibrées,instables en costard cravates faisant souffrir les autres, que de psychotiques qui marchent nus dans dans la rue et ne dérangeant personne! A nous de faire attention, d’y accorder notre attention et de chercher de l’aide ; à bon entendeur salut !!
Prenez soin de vous…Samuella, Mon Psy Online.
Mots clés: maladie mentale, trouble mental, psychopathologie; stigmatisation.
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