PRENEZ SOIN DE VOUS! EPISODE 32 – LA NATALOPHOBIE OU LA PEUR DE NOEL

C’est Mercredi, et comme promis, on partage un sujet pour nous aider à nous sentir bien dans notre corps et dans notre esprit. Ah la fin d’année! Noel, le Nouvel An et son cortège de festivités et de sollicitations. C’est beau n’est-ce-pas? Mais pour être honnête, pour les uns ce sont les paillettes et pour les autres; c’est le stress. De plus en plus de personnes angoissent à l’idée de ce que tous ces moments impliquent comme préparatifs.

Dans ce 32e épisode, on parle de la natalophobie ou la peur de Noêl; et surtout on partage quelques pistes pour les personnes qui vont se reconnaitre.

Vous pouvez réécouter l’épisode précédent ici ou encore l’épisode 0 qui explique les motivations derrière ce podcast.

Vous avez une question, un avis, une suggestion de sujet à aborder, n’hésitez pas à partager avec nous en commentaires.

Bonne écoute et à Mercredi prochain!

Tags: podcast, psychologie, natalophobie, Noel, santé mentale, Cameroun, Episode 32.

Musique : IKSON, perfect. Habillé par Rodrigue FOKOU ( Merci !)

Crédits PhotoUnsplash

Avez-vous besoin d’informations, d’orientation ou d’un suivi psychologique ? Je suis Samuella Noumedem; psychologue clinicienne ayant travaillé au Cameroun, actuellement du coté d’Ottawa, je vous propose un accompagnement psychologique en ligne quelque soit votre lieu de résidence. Je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

SUICIDE EN MILIEU SCOLAIRE: quelques questions à se poser…

A première vue…

Le suicide est un sujet qui a déjà été abordé dans nos articles, mais puisqu’il est question de santé mentale, il est toujours d’actualité en ce moment pendant lequel on observe de plus en plus de cas chez nos enfants à l’école.

Je vous propose de voir ensemble et de parler de l’état d’esprit de nos enfants, de nos lycéens qui sont en pleine adolescence. Je voudrais qu’on s’arrête sur l’appel au secours et le signal de détresse que représentent un suicide. Ces derniers temps, on fait face à un taux élevé de suicides en milieu scolaire particulièrement après un échec, que ce soit pour aller en classe supérieure ou tout simplement pour passer un examen. Que se passe-t-il ?

Certains disent que : »c’est juste POUR CA qu’il/elle s’est suicidé.e? Les enfants d’aujourd’hui hein! Vraiment, ils sont trop capricieux. Ou encore ce sont des enfants gâtés! Nous on faisait comment à notre époque, faut laisser ça! » Ce sont les réactions qui reviennent le plus souvent, seulement les choses ne sont pas aussi simples que ça quand on parle de santé mentale.

IL n’y a pas de comparaisons; ce qui affecte l’un n’affecte pas forcément l’autre; ce qui est encore plus vrai dans la période de l’adolescence. Un enfant qui se suicide après avoir appris qu’il n’a pas eu la moyenne qui lui permet d’aller en classe supérieure ou après avoir appris son échec à un examen; doit d’abord nous interpeller NOUS les parents.

Remise en questions…

Quelle est la relation que nous avons avec notre enfant? Est ce que nous le connaissons vraiment? Est-ce qu’on peut dire aujourd’hui avec certitude qu’on sait voir quand quelque chose a changé en lui? Son comportement; ses réactions; sa motivation à étudier; sa manière de parler à s’impliquer dans les tâches ménagères ou bien son enthousiasme pour les sorties en famille ou entre amis?

Quelle signification donnons nous à la REUSSITE ou à L’ECHEC? Qu’est ce que nous leur apprenons? C’est quoi REUSSIR? C’est quoi REUSSIR A L’ECOLE? Comment réagissons nous face aux efforts de nos enfants à l’école; et en DEHORS?

Est-ce qu’on encourage à bien travailler ou alors bien travailler signifie SEULEMENT être premier, avoir 16 de moyenne ET passer son baccalauréat avec mention? Là encore ce n’est pas mauvais! Mais est-ce qu’on veille à être aussi présent pour les écouter, pour s’intéresser à ce qui leur fait du bien, ce qui leur permet aussi de gérer leurs émotions et de SOUFFLER au quotidien? Est ce que en mettant autant d’accent sur les performances scolaires, on s’assure qu’on leur donne tout ce qu’il faut pour REUSSIR? Un cadre dans lequel ils seront écoutés, notre amour, notre bienveillance où ils se sentiront en sécurité, en confiance même pour partager leurs peurs par rapport aux difficultés qu’ils pourraient avoir.

Le contexte…

Est qu’il règne un climat sain à la maison? Parce que l’échec ou la réussite d’un enfant n’est pas seulement déterminé par les connaissances intellectuelles de l’enfant. Est-ce que notre manière de faire ne montre pas à l’enfant que son parcours scolaire et son estime de lui même; se réduisent juste à sa capacité à aligner des bonnes notes et des diplômes? Comment est ce qu’on réagit aux résultats « médiocres » d’un enfant devant ses frères et sœurs? Est-ce qu’on ne lui donne pas l’impression (involontairement) qu’il devient un fardeau ou une honte pour la famille?

Est ce qu’en dehors de l’école, on le laisse s’exprimer, on s’intéresse à lui? Quels types de rapports il a avec ses camarades, ses professeurs, ses répétiteurs? (parce qu’il y a des personnes malveillantes adultes comme enfants)A comment il va à l’intérieur? A ses fréquentations? Pense-t-on à l’encourager pour ses challenges du quotidien et à le féliciter quand il s’améliore? La manière dont il aide à maison? Sa capacité à gérer sa fratrie? Ses talents pour la coiffure ou la danse? Est ce qu’on pense à lui dire qu’on l’aime?

Tellement de questions qu’on devrait se poser en tant que parent ou encadreur pour mettre en évidence le fait que le suicide est un appel au secours. Il trouve son origine dans un mal-être grandissant et une détresse profonde causés par différents facteurs externes ou propres à la personne. Ceci souligne aussi le fait que l’échec en milieu scolaire peut difficilement pousser un enfant au suicide à moins qu’il soit juste venue aggraver une souffrance qui était déjà présente.

Ce qu’on pourrait retenir…

La santé mentale concerne tout le monde. Les pensées, les émotions que renferment un esprit peuvent le détruire au fur et à mesure que les expériences négatives se vivent. L’idée n’est pas d’indexer les parents, mais de les encourager à prendre conscience du fait que la santé mentale est aussi importante que la santé physique. Ce n’est pas parce que notre enfant a le sourire et a de bonnes notes à l’école tout au long de l’année qu’il va bien. Il y a des choses extérieures, des caractéristiques propres à sa personnalité; des troubles de la santé mentale qui peuvent être masqués; que l’on va ranger dans la catégorie d’un caractère « difficile » ; qui peuvent pourtant provoquer son mal-être et influencer ses réactions face aux coups durs de la vie qui ne manqueront pas.

Il faut donc être plus attentif, plus présent dans l’écoute, dans la communication, dans l’observation, dans la transmission de nos valeurs. Il faudra aussi savoir demander de l’aide quand on se sent dépassé; préparer et soutenir son enfant du mieux qu’on peut tout au long de l’année peut aussi aider à prévenir le suicide. De toute façon, il y va de notre responsabilité, et personne n’a dit que ça allait être facile d’être parent. ll n’y a pas de manuel, pas de notice, l’essentiel étant de faire sa part, ce qui dépend de nous avec beaucoup d’amour, d’apprentissage, et d’ouverture d’esprit. Courage à toutes les familles qui ont perdu un enfant de cette manière. C’est toujours possible de prévenir le suicide.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.

Tags : suicide, échec scolaire, parentalité, adolescence, santé mentale, prévention du suicide

Crédits photos: Photo by Barry Weatherall on UnsplashPexels, Pixabay, Photo de Julia Filirovska provenant de Pexels, Photo de RODNAE Productions provenant de Pexels

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

SEXTAPES SUR LES RESEAUX SOCIAUX

Et action!

Le sextaping est l’art de filmer ses ébats amoureux. Cela consiste à filmer les rapports sexuels que l’on a avec un partenaire consentant ou non. Dans le domaine pornographique, une sextape est rangée dans la catégorie dite « amateur ». Ce qui pourrait expliquer l’intérêt grandissant qu’elle suscite, c’est qu’elle est authentique. C’est à dire qu’elle et montre exactement ce qui se passe dans un rapport sexuel. On a donc des acteurs réels, avec des mensurations normales et banales (gros ventre, sexes normaux, vergetures). Contrairement aux acteurs du X où tout est lisse, acidulé, simulé et scénarisé.

A  la base c’est une pratique inoffensive (comme pleins d’autres utilisées pour pimenter la vie sexuelle) à condition que les deux partenaires soient consentants.

Que ce soit donc en milieu adolescent, universitaire, sportif ou dans le monde des célébrités et hommes de médias, et que le respect de la vie privée et du consentement est de mise, il n’y a pas de problème. C’est à partir du moment où cela devient public qu’on va parler d’atteinte à la pudeur, dépravation des mœurs, violation du droit à la vie privée, revenge porn …etc.

Ce phénomène de publication de sextape sur les réseaux sociaux est de plus en plus grandissant parce que nous sommes à une ère numérique où presque tout n’existe et n’a de valeur  que si c’est vu, commenté, « liké » et partagé. On aime se filmer, tout filmer, tout enregistrer et sans s’en rendre compte la sexualité n’y échappe pas. L’utilisation, l’accessibilité des smartphones et la sensation de n’exister qu’à travers son téléphone sont d’autres éléments qui pourraient amplifier le phénomène.

Le script…

Le problème avec le sextaping, c’est que tout vire au cauchemar lorsque la vidéo est rendue publique sans  consentement.  Ces quelques minutes  qui relèvent de la vie privée, du plaisir sexuel de tout un chacun deviennent scandaleuses  pour toute une vie. Du coup, quel est l’intérêt de faire une sextape ?

Premièrement, on se rend compte que de nos jours, la sexualité est malheureusement réduite à une question de performance. Le fait d’enregistrer ses rapports sexuels pour un homme par exemple serait une preuve de sa virilité ; et pour un adolescent, ce serait pour épater ses potes avec ses exploits. Pour une femme, ce serait pour voir sa capacité à être sensuelle, à être « bonne au lit » ou pour se voir en train de donner du plaisir à son partenaire.

Deuxièmement, il ya les fantasmes : celui d’être vu ; celui de voir ; on retrouve le voyeurisme plus présent chez les hommes ; et l’exhibitionnisme plus présent chez la femme.  Voir et se montrer sont des tendances très présentes à l’adolescence avec tout ce qu’on retrouve comme premiers émois, premières expériences sexuelles et découverte de la sexualité.

Troisièmement, on a la société dans laquelle on vit. Celle qui critique, juge, condamne, cette pratique et pourtant s’en délecte secrètement. Celle qui joue à la « choquée » alors qu’elle prend un plaisir sadique et voyeuriste à partager encore et encore un contenu qu’elle juge pourtant inapproprié. Nous sommes tous impliqués parce qu’on sait que ce n’est pas différent de ce que qui passe dans notre intimité, mais on crie rapidement au scandale !

On pourrait aussi voir d’autres motivations liées à l’état d’esprit de personnes déséquilibrées ou perverses avec une sexualité de plus en plus débridée derrière la réalisation d’une sextape. Plusieurs personnes s’enregistrent, mais ne conservent pas forcément ou ne publient pas.

Dans les coulisses…

Quand on parle de sextape, on voit deux catégories de personnes : celles qui s’enregistrent et celles qui publient. 

On peut supposer que celles qui font des sextapes sont  motivées par plusieurs choses :

-l’attrait pour l’interdit, le désir de sortir de la routine  pour  rendre sa vie sexuelle  plus excitante; le plaisir qu’on ressent à faire quelque chose d‘inhabituel sur le plan sexuel

-le plaisir narcissique dû au fait de se montrer, de se  mettre en scène parce que même si les stars du x ne sont pas approuvées, il y a quand même ce fantasme chez la plupart des gens

-la satisfaction de voir le plaisir qu’on prend ou celui qu’on donne à l’autre augmente l’excitation

-pour les amateurs de vidéo x, on passe de spectateur à acteur de son propre film

-chez une femme, ce serait plus un don de soi, celui de s’offrir en toute confiance à son partenaire

-chez un homme, il y a comme une sorte de gratification virile, de jouissance supplémentaire d’avoir pu engager sa partenaire dans quelque chose de plus risqué

De l’autre côté, il y a celles qui publient et leurs motivations cachées :

-revenge porn : publier des moments intimes pour se venger de son ex et salir son image

-chantage financier

-perversion narcissique, prédateur sexuel, bizutage d’un adolescent influençable qui veut faire partie d’une bande ; qui ont filmé avec ou sans le consentement de la personne impliquée

-moyen d’exister sur la toile, de faire du buzz et d’avoir de la visibilité à travers des commentaires, des likes et des partages.

Et en dernier, il ya NOUS, qui partageons, inondons la toile de commentaires salaces et qui contribuons énormément à ce que le scandale soit amplifié, comme si dans cette société, c’était la pire chose qui puisse arriver et qui puisse susciter toute notre indignation horrifiée.

Conséquences…

Comme vous pouvez l’imaginer, se réveiller un matin prendre son téléphone et  découvrir ses parties intimes sur Whatsapp ou Facebook est plus que choquant. Les conséquences sont désastreuses et peuvent devenir tragiques dans certains cas :

-sur le plan émotionnel et comportemental : choc, honte, tristesse, détresse culpabilité, anxiété, isolement, retrait de la vie sociale (difficile de gérer le regard des autres qui ne voient plus que ça)

– Le cyberbullying ou cyber harcèlement qui est le fait de partager, de commenter, de liker des moqueries, des  propos injurieux,  haineux à propos de quelqu’un sans vérifier la véracité des faits et sans se soucier de l’impact que cela aura sur la personne visée. Le fait d’alimenter de fausses rumeurs ou une version des faits complètement erronés à propos d’une personne de manière à l’humilier  et à la lyncher est dangereux pour la santé physique et mentale de la personne. En plus de graves répercussions sur la vie sociale, universitaire, scolaire ou professionnelle, la victime peut développer des troubles du comportement, des abus de substance, une anxiété sociale, une dépression et des idées suicidaires.

Comment prévenir ?

C’est une réalité, qui l’instant d’un bad buzz qui sera oublié le jour d’après ; peut détruire plusieurs vies. Même si cela peut arriver suite à une mauvaise manipulation ou un vol de téléphone dans certains cas, il est important  de faire très attention ; et de sensibiliser pour une utilisation saine, positive et RESPONSABLE des  smartphones et des réseaux sociaux.

On pourrait aussi parler de la notion de consentement qui est devenu curieusement très ambiguë dans les relations humaines. Entre celles qui disent non avec la bouche mais se comportent de manière contraire, celles qui ne disent rien, laissent  faire et après disent qu’elles n’étaient pas d’accord depuis le début ; ceux qui en profitent pour supposer qu’on leur a dit oui alors qu’ils n’ont jamais demandé clairement ; ceux qui ne disent pas clairement ce qu’ils veulent et pense qu’on leur doit quelque chose ; il y a fort à faire.

Il est impératif  d’être clair.e, de savoir dire NON, je ne suis pas d’accord, à ce niveau ; poser des limites à ce qui ne nous convient pas, et respecter la position de l’autre.

Autre chose ; ce serait d’être conscient (pour la personne qui filme ou qui se laisse filmer) des potentielles conséquences de la vidéo si elle était rendue publique avant de s’y engager, ou être prêt à y faire face.

Pour violation de la vie privée, la personne qui publie devrait subir des sanctions sévères parce que les dommages causés sont irréversibles, vu que rien ne se perd sur le net.

En plus de cela, il faut retenir que ce ne serait pas aussi désastreux pour les personnes impliquées si nous ne rajoutions pas de l’eau au moulin de la personne qui publie. Il n’y a rien de positif, de sain à partager ce type de contenu sur les réseaux, rien de constructif à balancer des commentaires qui peuvent pousser quelqu’un au suicide parce que tout le monde le regarde de travers, ou qu’il a perdu son emploi et la confiance de ses proches.

La morale de ce film, chacun peut la formuler. Faisons attention à nous, à notre utilisation de nos téléphones, aux aspects de notre vie qu’on veut numériser ; à ce qu’on publie, une image, un partage, un like, un commentaire peuvent  détruire la vie d’une personne que nous ne connaissons même pas.
Au-delà, de ceux qui enregistrent dans le but de publier, notre responsabilité est aussi engagée à travers ce que nous déciderons d’en faire.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online

Tags : sextape, réseaux sociaux, cyberbullying, cyber harcèlement, revenge porn, santé mentale et réseaux sociaux

Crédits photos : Bakari Mustafa de Unsplash; Photos de Dainis Graveris provenant de Pexels, Photos de Anna Shvets provenant de Pexels

Avez-vous besoin d”informations, d’orientation ou d’un suivi psychologique ? Pour retrouver des psychologues à votre écoute, cliquez ici: https://www.monpsyonline.com/les-experts/

Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

Covid 19, un choc existentiel ?

Préambule

Note de l’auteur : Cet article, je l’ai écrit en Avril 2020, presqu’un an plus tard, nous y sommes toujours, certains un peu plus que d’autres. Gestes barrières, distanciation sociale, confinement, télétravail, congés techniques qui continuent; avec en plus ceux qui ont été affectés physiquement ou qui ont perdu un proche; La Covid-19 met notre santé mentale à rude épreuve depuis plus d’un an maintenant. Ces réflexions à mon humble avis sont toujours d’actualité… Par contre, il y a un vaccin, plusieurs même ; et même si ils créent la polémique, ils sont là ! Est-on devenu meilleur ? C’est à chacun de répondre.

Alors que rien ne laissait présager un scénario digne de films qui versent dans les théories conspirationnistes, et que tout le monde semblait accueillir 2020 à bras ouverts avec toutes sortes de résolutions et de défis à relever, le corona virus fait une entrée fracassante dans nos vies. Et tel le virus qu’il est, il fait « bugger » le système mondial tout entier ; paralysant diverses connexions ; et en un temps record fait de nombreuses victimes et réinitialise toutes les projections et programmes que nous, puissants êtres humains  avons pu faire.

Du haut de sa microscopique taille ; comme un « equaliser » ; il remet tout à niveau : nos croyances ; nos statuts économiques et sociaux ; nos rangs ; nos personnalités ; nos couleurs de peau, notre narcissisme ; nos égos sur dimensionnés et notre sentiment illusoire de contrôle. 

Il bouscule les moindres détails de notre quotidien, nos habitudes, nos certitudes, nos modes de vie ; révèle au grand jour notre égoïsme, notre capacité à profiter du malheur des autres pour faire du profit ; notre irresponsabilité, notre négligence, bref  notre … saleté physique et mentale ! 

Il remet en question tout ce que nous avions toujours considéré comme acquis : tous ces petits gestes que l’on faisait de manière machinale ; se serrer la main ; s’embrasser ; prendre un taxi ou une moto, se rendre à son travail, aller à une réunion, à l’école  ou à un mariage ; ou encore assister un proche endeuillé. Il met à mal notre suffisance et ébranle notre sentiment de quiétude pour laisser place à la peur ;  à la panique ; au chaos. Ainsi, nous devenons donc tous vulnérables, et  égaux devant son infection puisque tout le monde peut être exposé, et que rien ne garantit un rétablissement.

Du coup ; avec la masse d’informations contradictoires ; bourrées de faits avérés et fakes news qui circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux ; le déni, puis l’anxiété, l’angoisse gagnent du terrain dans notre esprit. Petit à petit, on découvre que notre quotidien est rempli de nombreux comportements à risques : qu’on toussait ; éternuait ou se mouchait sans se couvrir la bouche ; crachait à tort et à travers  sans se soucier de l’autre à côté de nous ; qu’on ne se lavait pas vraiment les mains  et qu’on adorait les bains de foule. On réalise progressivement, avec effroi pour certains et avec une indifférence totale pour d’autres qu’une poignée de main ; un simple contact peut décimer une nation toute entière.

L’effet papillon

Il clair que c’est terrible ce qui se passe à travers le monde. Loin de moi l’idée de faire l’apologie de ce fléau qui exacerbe malheureusement ce qu’il y a de pire en l’homme et aussi ce qu’il y a de bon,  mais devant chaque situation aussi terrible soit elle,  ce qui peut nous aider reste et demeure notre attitude, notre état d’esprit ; notre réaction et donc notre comportement face à la dite situation. Oui, c’est notre manière d’être ; de penser et d’agir qui peut nous aider  à faire face ensemble et à trouver des solutions.

En effet ; où que nous soyons ; qui que nous soyons, pour nous en sortir, nous n’avons pas d’autres choix que celui de faire une pause ; pour réfléchir ; se concentrer ce sur qui est positif et essentiel à notre survie, car il n’y a pas que nous qui sommes concernés ; le  reste du monde aussi.

Du coup ; ça  veut dire quoi terre à terre ; c’est une pandémie et on ne peut pas s’en sortir seul ; impossible ;  c’est un effet de chaîne, il faut absolument penser à l’autre :

  • Penser que si moi en pareille situation, je suis Thomas ou alors je m’en fous ; ce n’est pas le cas pour l’autre ; donc  inutile de partager tout et n’importe quoi via les réseaux sociaux qui conforte ma manière de penser ; mais qui empêche l’autre de lutter contre la propagation du virus
  • Penser que si moi je critique tout ce qui existe comme mesures de protection contre le virus et que je passe le temps à me moquer de ceux qui essaient de les respecter ; ça ne rend pas la menace moins réelle ; et surtout ça met en danger les autres  (pas forcément ceux dont on n’est pas proche, et même surtout ceux qui nous sont chers eh oui !)
  • Penser que si j’augmente le prix des produits qui peuvent aider ; voire sauver des vies parce que c’est le moment de se faire du beurre ; j’aide le virus à faire encore plus de victimes puisqu’il y aura encore plus de personnes dehors dans la panique à la recherche du citron, du savon, du masque ; de la nourriture ; du désinfectant etc…
  • Penser que quand j’achète à moi tout seul tout le stock de gels hydro alcooliques ; de savon ou d’alcool pour lutter contre ce virus, j’aide plutôt le virus à se propager puisque les autres n’en auront pas et qu’on doit tous se laver les mains !
  • Penser que  si je tiens à célébrer mon mariage en ce moment ; il y aura réellement  plus matière à pleurer qu’à être content,  et  au fond peut-on faire un mariage sans accolades ?
  • Penser que quand  je veux absolument organiser les obsèques et les funérailles de mes proches disparus  avec tout ce que cela implique comme regroupements ; la douleur est grande c’est vrai;  mais elle le sera encore plus si j’expose mes proches qui sont encore vivants et en bonne santé
  • Penser que quand je suis taximan, benskinneur (c’est vrai c’est difficile, c’est avec ce que je gagne chaque jour que je nourris ma famille) ; je peux me protéger et les autres aussi en limitant le nombre de personnes que je transporte, en ayant un gel désinfectant  à portée de main ; ou alors ne rien changer à mes habitudes très risquées en ce moment (genre ça sort comme ça sort !)

Voilà un tableau peut être dressé de manière cynique ; mais qui reflète notre réalité quotidienne et qui démontre une fois de plus qu’il y a des conséquences après chaque acte ; derrière chaque geste  que nous posons, et ce encore plus en ces temps si.

Covid-19 et santé mentale : entre les lignes…

Mais comme je disais plus haut, il y a cette triste situation que nous vivons et il y a aussi notre manière de voir les choses ; il y va de notre survie et de ce que ces moments difficiles peuvent nous enseigner. Aussi pour ceux qui peuvent le faire et  qui ont compris que la seule manière de se protéger et de protéger les autres aussi,  est de rester chez  soi, voici quelques leçons qu’on pourrait en tirer :

  • Certains, voire la plupart d’entre nous vont réapprendre  à être et à rester vraiment PROPRES ; à ranger  et à faire le ménage qu’on a toujours baclé ou  renvoyé à demain ; ce qui est top pour peu qu’on ne devienne pas hypocondriaques et qu’on ne développe pas des troubles obsessionnels compulsifs en rapport avec la propreté, l’ordre ou le rangement!!
  • Utiliser enfin le téléphone ; l’ordinateur ou la tablette pour ce à quoi ils étaient initialement  destinés : rapprocher les gens et les garder connectés les uns aux autres !! C’est ironique n’est ce pas ?  A l’heure où on parle de distanciation sociale, on réalise la valeur de tous les gestes qu’on faisait ou qu’on ne faisait plus pour exprimer notre affection à nos proches.
  • On va redécouvrir  ce que c’est que de passer du temps en famille dans un même espace, avoir encore le  luxe de s’embrasser quand d’autres personnes ne le peuvent plus ; peut-être renforcer ou rebâtir les liens qui nous unissent à nos enfants ; à nos partenaires de vie ; à nos proches et davantage apprécier les moments passés avec eux
  • On va apprendre à faire le tri dans tout le flux d’infos et d’intox auxquelles nous sommes déjà habitués ; mais qui confinement oblige nous affecte un peu plus. La situation est déjà assez pénible comme ça pour lire et relire à longueur de journée des choses qui augmentent notre anxiété au lieu de nous rassurer. Sachons nous déconnecter et nous concentrer sur ce qui peut réellement nous aider comme les gestes barrières, les numéros d’urgences ; l’avancée des recherches en ce qui concerne le traitement ou la situation des personnes qui guérissent ; les remèdes de grand-mère qui renforcent notre système immunitaire ; les vidéos drôles, nos programmes télé, nos causeries avec les proches ; etc… c’est positif et ça donne de l’espoir !  Avec moins de cortisol, on ne pourra que mieux se porter, et puis, il n’y a pas que le corona dans la vie !
  • Avec le rythme trépidant boulot maison dodo qu’on a rejoué encore et encore ces derniers temps, on va avoir du temps pour réellement se reposer (sans culpabiliser) autant que c’est possible ; passer du statut de colocataires à couple, de celui de conjoints à celui de parents dans la douceur ou  la douleur selon les cas !
  • On doit apprendre à prendre soin de soi, de son corps ; de son esprit. De son corps ; parce qu’avant tout ça ; on avait  des maux de tête, un peu de rhume et de toux ; avant tout ça ; on souffrait d’accès palustre  et d’autres maladies, avant tout ça on dépensait un argent qu’on avait pas forcément dans l’alcool, la malbouffe soirée après soirée sans pitié pour son foie ;  pas de panique ! On reste calme, si notre bonne vieille tisane  nous rassure ; ayons là à portée de main, puis on se rend à l’hôpital comme d’habitude. C’est vrai que les anxieux et les hypocondriaques auront fort à faire en ce moment !! Faisons gaffe au cercle vicieux des pensées négatives qui peuvent se transformer en véritables symptômes physiques.
  • Il faut apprendre à faire une pause, parce que même si souvent nous pensons que nous avons le contrôle (illusoire) de nos vies avec un travail, un frigo rempli, une voiture, des économies et un toit, en fait il n’en est rien, nous n’avons aucun contrôle sur le cours de notre existence. Il y va donc de notre intérêt à tous ; d’avoir une hygiène de vie plus saine, de profiter de cette pause « forcée » pour revenir à l’essentiel, nos pensées ; nos émotions et donc notre comportement. Cette vie intérieure  qui est la plupart du temps est étouffée par le tumulte de notre quête pour les choses extérieures ; il est temps qu’on en prenne soin avec des pensées authentiques et positives, qu’on la nourrisse avec des éléments sains et constructifs  de notre quotidien ; glanés ci et là comme un appel vidéo réconfortant  avec un proche éloigné  motivé par une préoccupation sincère ; jouer avec ses enfants, le dernier clip de Meyway (sans pub), un peu de lecture ; des éclats de rire devant ta web série préférée ou tout simplement apprécier en prenant une grande bouffée d’air le fait d’être vivant et en bonne santé . C’est encore elle qui peut nous donner une paix intérieure sur laquelle on peut s’appuyer quand tout n’est que chaos à l’extérieur. On en a tous besoin n’est-ce pas ?
  •  On doit apprendre que se regrouper pour aller à l’église n’a pas plus de valeur aux yeux de Dieu que de se retrouver tout seul dans sa chambre pour prier et méditer de manière sincère ; surtout si ça sauve des vies. C’est peut-être aussi le moyen d’évaluer sa spiritualité pour voir si elle ne se résumait pas juste à un geste mécanique qui signifiait se rendre à l’église  tous les dimanches ; de la renforcer et de l’utiliser pour penser aux autres (le reste du monde) et leur envoyer de l’espoir, de la force et du courage, bref des ondes positives
  • C’est aussi et surtout le moment d’arrêter de ne penser qu’à sa petite personne (même s’il est vrai qu’en temps de crise, c’est notre premier réflexe !) d’apprendre ce que signifient les mots SOLIDARITE, et RESPONSABILITE. Face à une pandémie qui frappe  où elle veut et quand elle veut ; ce n’est qu’en se serrant les coudes, ce  n’est qu’en faisant chacun sa part, et en pensant  à l’autre qu’on peut réduire les dégâts. C’est aussi en étant conscient que chaque chose que l’on fait et que l’on ne fait pas à un impact sur l’autre. C’est par exemple réaliser  que plus on limite les sorties et les contacts inutiles  avec les autres, moins il y aura de victimes.

A mon avis…

Moins on fait attention à toutes ces mesures de protection en s’entêtant dans le déni du danger, plus il y aura des personnes obligées d’être dehors pour que tu puisses avoir ta ration journalière, ton salaire au calme, une connexion internet ; de quoi manger ; des médicaments ; plus les hôpitaux qui n’ont déjà pas les capacités seront débordés ; nos personnels soignants qui quelque part font partie de nos familles ; de nos amis ; de nos voisins seront exténués et exposés. Eh oui, c’est pas un scoop, on est tous liés ! Qu’on le veuille ou pas, on fait face à la même galère et tant qu’on continuera à faire preuve d’individualisme et d’inconscience ;  le nombre de victimes augmentera.

Alors que ce soit une maladie réelle ou imaginaire ; une punition divine ; que ce soit une invention destinée à détruire la population pour créer un nouvel ordre mondial ; ou encore une attaque terroriste biochimique, ou tout simplement un virus rapide et dangereux ; la réalité est que les gens en meurent ; d’autres guérissent et que les séquelles seront là ; il faudra apprendre à vivre avec  (ce qui est encore une autre paire de manche). Il est donc question de choix et il ne tient qu’à nous ; en mettant de côté notre égocentrisme ; notre immaturité de s’unir aux autres ; tous ceux qui à un niveau ou à un autre se battent  jour et nuit pour stopper ce virus et tout ce que sa propagation implique.

On dit :  » qu’à l’impossible nul n’est tenu « ,  du coup ; il faudrait bien que cela nous aide au moins  à devenir de meilleures personnes à défaut de ne pouvoir faire plus, que cela nous aide à voir et à chérir ce qui est réellement important dans cette vie. Il est indéniable que nous n’en sortirons pas indemnes comme après chaque expérience dans la vie ; mais, j’aime à penser que ce sera de manière positive et  que cela nous aidera à apprendre de nos erreurs.

Et si la fin de toute cette épreuve ne dépendait que de toi, que ferais-tu ?

Prenez soin de vous ; Samuella mon psy online.

Mots clés : Covid 19, coronavirus, mesures barrières, distanciation sociale, contagion émotionnelle, déni, santé mentale et Covid 19.

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

Le deuil périnatal : Revenir les bras vides …

Revenir les bras vides d’une maternité après la perte d’un enfant, voilà un événement courant,mais très particulier. Pour le comprendre, il faut tout d’abord rappeler que venant du latin « dolus » ; « dolore », le mot deuil signifie douleur, souffrance dans l’âme. Cette souffrance, cette déchirure que les mots ne peuvent expliquer face à la mort d’un proche. C’est donc un processus d’adaptation suite à la perte d’un être cher, qui comporte des étapes qui se vivent différemment en fonction de la particularité de chaque être humain. On parle alors du travail de deuil pour petit à petit gérer ce flot d’émotions, d’histoires et de souvenirs que provoque la disparition du proche.

Que se passe- t-il lorsque à une naissance,  un moment qui matérialise la vie dans toute sa splendeur, la mort survienne ? Comment expliquer qu’à ce moment-là, ce soit plutôt le corps inerte et sans vie d’un petit être dont on a pourtant senti les mouvements énergiques ? Ce petit être qui grandissait  dans notre utérus, que l’on chérissait, qui faisait déjà partie de notre vie, comment expliquer qu’avant d’arriver au terme de la grossesse il ne soit plus ?

A peine connaissions nous ce tout petit, qu’il s’en allait déjà quelques jours ou quelques mois plus tard ; nous laissant sous le choc, désemparés, désespérés ? Ainsi, comment vivre avec ce contre sens, ces réalités contre nature qui frisent l’absurdité que sont le décès périnatal et donc le deuil périnatal ?

Le deuil périnatal,qu’est-ce que c’est ?

Le décès périnatal est la mort d’un bébé qui survient au cours de la grossesse, lors de l’accouchement ou dans sa première année de vie. On parle alors de deuil périnatal pour faire référence au deuil vécu par les parents lors du décès de leur bébé.

OUI ; revenir les bras vides est une tragédie que malheureusement de nombreuses familles ; de nombreux couples et même des personnes célibataires vivent partout autour de nous. C’est une situation insoutenable qui laisse les personnes affectées dans l’incompréhension ; ne sachant quoi dire, que faire et vers qui se tourner. De plus, cela nourrit le silence, le malaise et le mal-être tout autour ; rendant la situation taboue et aboutissant au fait que personne n’en parle dans les hôpitaux, dans la famille et dans les médias. Il est pourtant très important d’en parler pour aider et accompagner les parents endeuillés, pour former le personnel soignant  à améliorer sa prise en charge dans ce type de situation et pour sensibiliser les proches sur la conduite à tenir.

Par ailleurs, ce qui rend encore la situation plus difficile, c’est le fait pour l’entourage de penser que la peine est proportionnelle  au nombre de semaines de vie du bébé ! Pour faire simple, c’est croire qu’une femme qui a fait une fausse couche à deux mois de sa grossesse sera moins affectée que celle qui a tenu son bébé mort-né dans les bras !

Ce qui est faux ! La manière dont on vit la perte est influencée par notre histoire, notre vécu, notre désir d’enfant et tout ce qu’on projette dans notre maternité…C’est beaucoup plus complexe que ça. Comme tout deuil ; c’est très difficile ; ça l’est encore plus quand il s’agit d’un bébé dont la vie s’arrête avant d’avoir commencé.

Revenir les bras vides, pourquoi c’est si dur ?

Tout d’abord,dans notre culture, l’enfant n’appartient pas qu’au couple, mais aussi à tout le reste de la famille, ce qui agrandit la douleur ressentie. Il y a aussi la grande famille, que dira-t-on aux grands-parents, tantes, cousins et cousines ? Ces derniers ne sachant d’ailleurs pas quelle attitude adopter, n’aborderont presque jamais le sujet de peur de réveiller la douleur des parents. Que dire aux autres enfants de la maison ? Comment réagir face à ce berceau vide et à toute la layette qu’on a préparé pour attendre notre petit bout de chou ? 

Ensuite, comment se comporter avec le conjoint ? Toi qui a besoin de lui ; besoin de voir son chagrin pour mieux le soutenir ; besoin de parler de ce qui s’est passé pour pouvoir  avancer; lui qui pense devoir être fort pour vous deux en ne laissant rien paraître, en évitant le sujet par peur de te voir craquer ; en se réconfortant comme il le peut, mais loin de toi…En outre, comment rester soudés dans cette épreuve et empêcher que le vide causé par l’absence de votre tout petit ne finisse par vous éloigner l’un de l’autre ?

Enfin, comment  gérer sa santé physique, ce corps qui a bel et bien porté un enfant qui n’est  plus  là ; ce corps dont  la moindre douleur, la montée laiteuse ; les cicatrices  post opératoires nous rappellent  jusque dans notre chair  la présence passée et la présente absence de notre bébé ??

Il est vrai qu’avec  toutes les avancées dans le domaine médical, les médecins ont le moyen de mieux suivre l’évolution du bébé anticipant ainsi tout danger et permettant au même moment  aux parents de le voir grandir et donc de s’y attacher. C’est cet état de choses qui accroît encore le désarroi des parents au moment du décès. Voilà autant de questions qui soulignent la profonde difficulté du deuil périnatal au sein d’une famille.

Le deuil périnatal, quelques réactions observées…

Comme pour tout autre deuil ; on va :

  • Etre sous le choc ; puis nager en plein déni ; se dire que ce n’est pas vrai ;
  • Avoir mal, très mal quand on va réaliser que c’est vrai et se sentir coupable. J’aurai dû faire plus attention, aller à l’hôpital plus tôt. ..
  • Ressentir de la colère contre soi- même ; contre les autres ; imputer la responsabilité à d’autres facteurs (hôpital ; travail ; famille, etc…)
  • Déprimer, rester centré (e) sur sa douleur ;
  • Se reconstruire malgré la douleur,  recommencer à s’ouvrir à de nouvelles choses ;
  • Accepter ; avancer et reprendre le cours normal de sa vie malgré la perte.

Chez la femme…

Le décès périnatal dans un couple est douloureux pour tout le monde,  mais le ressenti n’est pas le même. On observe donc, chez la femme,  des réactions plus intenses à cause du lien affectif plus fort qui grandit pendant la grossesse. Elle peut:

  • avoir une sensation d’échec, se sentir honteuse ou coupable de n’avoir pas pu mener sa grossesse à terme (encore plus avec les connotations auxquelles renvoie la maternité dans la culture africaine)
  • douter de sa capacité à concevoir et ressentir de l’anxiété face à une prochaine grossesse
  • ressentir un vide et avoir l’impression d’avoir perdu une partie d’elle-même
  • avoir l’impression d’avoir déçu son conjoint et son entourage

Chez l’homme…

Couramment négligé, il est tout autant affecté que sa partenaire et aura un vécu différent du deuil périnatal ; il peut:

  • justement  se sentir isolé parce que l’attention est dirigée vers sa femme
  • se sentir  impuissant
  • avoir le sentiment d’avoir échoué dans  son rôle de protecteur e de pourvoyeur de la famille

Toutes ces réactions ne sont pas les mêmes partout, mais peuvent nous aider (entourage , personnel soignant) à comprendre les parents endeuillés pour ensuite mieux les accompagner.

Le deuil périnatal,jusqu’où ça peut aller ?

Le deuil -et tout son cortège d’émotions- constitue un ensemble de réactions normales face à la perte d’un être cher. Cependant dans le cas du décès périnatal, le choc de l’annonce du décès, s’il n’est pas bien géré et bien accompagné, peut avoir des conséquences graves sur la santé et le quotidien des personnes endeuillées.

Dans certains cas, l’enfant a été le fruit de plusieurs années d’attente ; d’espoir ; d’allées et venues dans les hôpitaux ; la seule possibilité d’être mère ; de renforcer son estime de soi en tant que femme

Dans d’autres cas encore, sa venue symbolisait retrouver sa féminité à travers sa maternité ; redorer son honneur au sein de la belle famille, consolider sa relation avec son homme ; avoir un enfant leur permettait de passer de l’identité de couple à  celle de parents , étape importante pour certains dans la maturation d’une relation à long terme.

Ce sont donc la nature et l’intensité des liens tissés avec le bébé ; et la signification consciente et surtout inconsciente que cette grossesse a pour les parents qui déterminent la gravité du deuil qui survient.

Quelques séquelles dans la vie des personnes affectées…

Après tout ce qui a été dit plus haut, voici pourquoi perdre un enfant de cette manière reste un traumatisme qui peut :

  • conduire à un deuil pathologique ; c’est-à-dire que la personne reste bloquée à une étape de son deuil un peu plus longtemps que la normale ; ça peut être le déni par exemple, refuser la réalité et y rester figé ;
  • causer une dépression ; le sentiment de tristesse ayant perduré et s’étant installé avec un profond sentiment de culpabilité ; la douleur devenant le seul lien avec le bébé parti trop tôt.
  • induire l’isolement, le repli sur soi, l’évitement des situations sociales dans la crainte de « craquer »
  • provoquer des troubles psychosomatiques, c’est à dires des malaises physiques qui trouvent leur origine dans le mal être psychologique de la personne : insomnie ; maux de tête ; douleurs musculaires ; maux d’estomac ; hypertension ;etc …
  • entraîner une perte de l’estime de soi sur un plan personnel, douter de son corps,  de sa capacité à donner la vie. Et sur un plan collectif, les parents peuvent développer un sentiment de honte et d’échec  par rapport à leur capacité à concevoir une enfant « vivant » face au regard de autres, surtout si il y a des antécédents de deuils non résolus. Ce qui à la longue va occasionner une anxiété qui sera nocive pour les prochaines grossesses, dans le cas où les pertes ont été consécutives.
  • créer un vide dans la relation du couple, des difficultés à communiquer, des manières différentes de gérer le chagrin qui aboutissent souvent malheureusement dans des cas extrêmes à une séparation ou un divorce ; le couple n’ayant pas pu s’en remettre.

Il est donc absolument nécessaire d’aider et d’accompagner ses parents tant sur le plan physique que psychologique pour prévenir les conséquences potentiellement dramatiques de la perte de leur enfant sur leur vie ultérieure.

A éviter !

C’est par exemple penser que de dire certaines phrases aux parents va apaiser leur douleur. Elles peuvent s’illustrer comme suit :

– « c’est pas grave ; vous ne l’avez pas connu !  C’était son destin ! Vous avez d’autres enfants ! »

– « Vous allez en faire un autre et ça ira mieux ! » ; alors qu’un  enfant ne remplace pas un autre.

Ou encore, essayer de trouver mille et une explications au décès, refaire le film encore et encore ne va pas les soulager.

Que faire ?

Au personnel soignant ; il n’est pas facile d’annoncer une mauvaise nouvelle à un patient que l’on a suivi, mais c’est notre responsabilité de le faire et de proposer un minimum de suivi ; dans l’attitude empathique et des paroles bienveillantes. Innover en créant des groupes de parole ou de soutien dans nos maternités pour sensibiliser sur une triste réalité qui est traumatisante pour bien des personnes et dont il est difficile de s’en remettre sans aide.

A l’entourage ; la famille joue un grand rôle dans la communauté africaine. Ce n’est pas facile de savoir comment se comporter, mais il faut être présent sans être envahissant ; ne pas avoir peur d’en parler ; d’appeler le bébé par son nom si l’occasion se présente et rester dans l’attitude de soutien. Car, en parler c’est permettre à la personne affectée de se libérer petit à petit de sa tristesse, de son sentiment de culpabilité et de sa colère. C’est l’aider à prendre un peu de distance par rapport à ses émotions ; c’est les valider et marquer l’existence de ce petit être de manière positive.

Soutenir, c’est rester à l’écoute de la douleur des parents,  pleurer avec  eux ;  ça peut être leur rendre visite, leur faire à manger ou les inviter. C’est aussi respecter leur peine ; il y en a qui ne voudront pas en parler, qui voudront  avoir un moment pour eux, il faudra donc savoir rester en retrait. Si l’on ne sait pas quoi dire ou quoi faire, on peut le leur demander clairement pour éviter de les blesser par maladresse.

A vous les parents, les « paranges » sous d’autres cieux, il faudra se soutenir mutuellement ; être présent l’un pour l’autre ; en parler ; ne pas réprimer ses émotions ; les laisser nous envahir et puis les laisser repartir. Faire ensemble si possible le rituel de l’enterrement pour dire au revoir au bébé ;  faire une boîte à souvenirs par exemple avec les affaires du bébé, le célébrer le jour anniversaire,  se raccrocher à sa foi (pour ceux qui sont croyants) sont autant  de petites choses qui peuvent vous aider à faire votre deuil progressivement ; et à trouver la force pour continuer à vivre avec sans vous laisser submerger par le chagrin. Chercher des responsables ; trouver des boucs émissaires, vous blâmer  vous apaisera peut être sur le moment, mais cela ne vous le ramènera pas.

IL mérite que vous viviez, que vous appréciez davantage ce que vous avez et que vous soyez heureux. Vous l’avez attendu et porté chaque minute de sa vie, et vous l’aimerez chaque instant de la vôtre.

Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.

Mots clés: deuil périnatal, décès périnatal, deuil, travail de deuil.

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Suicide : En finir avec ses jours…Faiblesse ou Détresse?

Dans la rubrique des faits divers…

Un jeune homme assassine sa fiancée et se tue ensuite ; un militaire camerounais se donne la mort à Salak ; une jeune fille se suicide au quartier Nsam ; une autre  tente de se suicider après son échec au BEPC ; une femme saute du pont de la Dibamba avec son bébé dans les bras ; un médecin généraliste est retrouvée pendue dans sa chambre à Bertoua … Eh oui ! Longue est la liste d’histoires de suicide comme celles-ci qui peuplent malheureusement la rubrique des faits divers de nos médias camerounais. Des faits divers !! C’est à ça que se réduisent ces tranches de vie interrompues, voire brisées.

Le suicide puisque c’est de ça qu’il s’agit, n’ayons pas peur de le dire est un triste fait, un tueur silencieux qui fait beaucoup plus de victimes que les guerres et les génocides selon l’OMS. Selon cette dernière ; toutes les 40 secondes, une personne se suicide et toute les trois secondes, une autre essaie d’en finir avec sa vie. OUI ; oui vous avez bien lu ! Toutes les 3 secondes ! Vous imaginez ? C’est grave ! Et ça ; c’est pour des cas qui ont été répertoriés,  disons-nous  bien que tout autour de nous, dans les maisons ; dans les familles ; ça arrive encore et encore et on n’en entend peut être parler que le jour où le pire arrive.

En général,  ce qu’on entend dire de la personne qui s’est suicidée ou qui a essayé de le faire, c’est qu’elle est « lâche ; faible ; égoïste ». Il existe peut-être une part de vérité dans toutes ces  explications, mais l’autre majeure partie de la réalité est toute autre. En effet, on ne parle presque jamais de la souffrance de ces personnes, de leur état d’esprit ; de leur santé mentale. La plupart du temps, on ne voit que l’acte posé, ses implications ; le mystère autour, le scandale ; le regard des autres sur la famille.

Le suicide, pourquoi ?

 Souffrance, douleur ; mal être profond ; tristesse ; solitude ; détresse, désespoir et fatigue sont le ressenti des personnes qui arrivent à penser au suicide. Evidemment, elles se sentent mal dans leur peau , il est donc tout à fait clair que si une personne en arrive à avoir idées suicidaires ; c’est vraiment qu’il y a quelque chose qui ne vas pas ; mais alors pas du tout.

Alors, qu’est ce qui cause ce mal-être chez l’autre ?  Qu’est ce qui peut bien justifier qu’un individu ne veuille plus vivre ?

De manière générale, s’il est vrai qu’il n’existe pas de cause précise à l’origine des idées suicidaires chez quelqu’un, il faudrait tout de même relever des facteurs de risques, des terrains propices qui pourraient conduire au suicide. C’est par exemple :

  • une maladie mentale comme la dépression ; le trouble bipolaire ou une schizophrénie. La souffrance causée par ces maladies  est très difficile à vivre pour la personne affectée
  • un état de stress post traumatique chez un militaire par exemple dont l’esprit ne supporte pas les horreurs de la guerre après sa mission
  • des difficultés à entretenir des relations personnelles et amoureuses stables à long terme
  • des pertes significatives dans la vie de la personne (décès d’un être cher, perte d’un emploi ; rupture amoureuse ; divorce)

En milieu jeune ; ça pourrait être :

  • violences familiales ; maltraitance ; abus sexuels
  • harcèlement scolaire ; intimidation ; cyber intimidations avec des diffusions de vidéos humiliantes pour la victime par exemple.
  • une douleur physique ou émotionnelle grandissante et insupportable ; aggravée par le sentiment d’être seul et sans soutien
  • une maladie chronique qu’on n’accepte pas et avec laquelle on va devoir dorénavant vivre
  • une grossesse non désirée chez la jeune fille avec toutes les connotations négatives qu’on a ici chez nous, particulièrement au sein de la famille camerounaise.
  • addiction aux drogues

Pour toutes ces raisons, vous verrez que ce ne sont pas toujours les mêmes causes qui produisent les mêmes effets,  mais ce sont des potentiels  déclencheurs chez des personnes fragiles.

Maria Fabrizio for NPR

De ce fait, l’entourage doit être attentif  à l’adulte ; à l’enfant avec lequel il vit. D’autant plus, qu’ici chez nous, on n’a pas la culture de laisser un mot, une lettre avant le passage à l’acte pour expliquer son geste. Ainsi, la famille est encore plus en état de choc ; plus dans le désarroi devant la disparition de la personne, se demandant comme elle n’a rien vu venir ; se reprochant de n’avoir pas fait çi ou ça …Même si par le passé, on n’a pas pu empêcher le pire, on peut désormais savoir ce qui devrait attirer notre attention et nous faire réagir pour venir en aide à la personne.

Quelques signes avant-coureurs…

Alors, j’ai souvent entendu au sein de l’entourage ; on savait qu’elle ne se sentait pas bien ; mais de là à se suicider ! Elle n’a rien montré ; rien n’a changé chez elle on ne comprend pas ! Et pourtant, la personne peut présenter les signes suivants :

  • une baisse d’interaction avec la famille et les amis, l’isolement ;
  • tristesse qui s’installe dans la durée ;
  • perte d’intérêt pour les choses qui nous faisaient plaisir ;
  • amotivation, manque d’énergie ; troubles du sommeil, perte ou prise de poids ;
  • allusions régulières à la mort ou au suicide dans les causeries ou par écrit ;
  • comportements à risque (abus de substances, drogue ; alcool ; rapports sexuels non protégés, partenaires sexuels multiples) ;
  • perte de l’estime de soi et dévalorisation (se sentir nul ; inutile ; incapable, avoir l’impression de ne rien réussir ou de ne rien accomplir, avoir le sentiment de ne compter pour personne) ;
  • avoir en sa possession des moyens létaux comme les pesticides ; javel ; pétrole, médicaments ;
  • des antécédents de tentative de suicide ;
  • la mise en ordre de ses affaires ; ou le partage de ceux-ci à d’autres personnes

Il faut cependant relever qu’une personne suicidaire ne présente pas forcément des signes d’abattement ou de morosité, souvent une hyperactivité et une énergie débordante (sortir tous les soirs ou se jeter à corps perdu dans  le travail) peuvent aussi masquer un profond désespoir.

Prévention: que faire pour aider ?

C’est vrai qu’à première vue ; on pourrait penser que parler de suicide avec une personne suicidaire va encore lui donner plus de mauvaises idées ! Au contraire, cela lui permettrait d’évacuer au fur et à mesure les sentiments qui la maintiennent dans cet état d’esprit ; et de prendre un peu de distance par rapport à la confusion qu’elle ressent. Et d’un autre côté ; cela nous permettrait (entourage ; proches) d’évaluer le risque de suicide et le danger que court la personne.

  • Il faut commencer par en parler, n’ayons pas peur de prononcer le mot suicide, d’aborder le sujet avec la personne. Dites-vous bien, que si elle envisage cette solution face à ses problèmes, ça veut dire qu’elle doit être prise au sérieux.
  • Etre à l’écoute de la personne sans jugements, reconnaître sa souffrance lui permet réduire le sentiment de solitude qu’elle ressent et la soulage un peu du poids de sa douleur
  • Ne pas tourner autour du pot ; poser directement la question en essayant d’avoir plus de détails (depuis quand elle y pense ? comment elle compte s’y prendre ?). Lui manifester de l’intérêt lui permet de voir qu’elle n’est pas seule et nous permet de saisir l’ampleur de sa détresse.
  • N’oublions pas que les tentatives de suicide sont des appels au secours ; soyons attentifs et essayons de convaincre la personne de demander de l’aide professionnelle le plus rapidement possible.

Aux proches qui ont vécu une tentative de suicide ou un suicide.

Avec le stress causé par les temps qui deviennent de plus en plus difficiles et les charges du quotidien ; il n’est pas toujours évident de voir tous les signes évoqués plus haut chez un enfant ou un adulte.

Tout d’abord, se sentir coupable est normal face à une épreuve pareille ; les « si j’avais vu ; j’aurai dû » ne peuvent plus rien changer. Il ne sert à rien de se blâmer ou de chercher un coupable pour quelque chose  qu’on n’aurait pas pu contrôler ; pour quelque chose qui n’avait pas forcément un lien avec nous ou qui n’était pas contre nous.

Ensuite, on se doit par contre d’être plus attentifs ; d’être plus disponibles et plus ouverts ;  de chercher de l’aide le plus tôt possible ; de faire attention à ce qu’on dit ou à ce qu’on fait face à nos enfants et face à nos proches ; parce le mal être n’est pas toujours visible et on ne peut pas savoir ce que l’autre traverse.

A toi qui y pense…

Oui, toi qui est en train de lire cet article ; toi qui souffre ; qui te sent mal dans ta peau ; qui n’en peux plus de faire semblant de sourire et qui n’y arrive plus parce qu’à l’intérieur tu te sens brisé (e) ; épuisé (e) ; toi qui te dis que ce serait tellement mieux de ne plus rien ressentir ; de ne plus être un fardeau pour personne ; de s’endormir et de ne plus se réveiller…Oui toi qui pense à la mort comme solution à tous tes problèmes.

Saches que tu n’es pas seul(e), tu comptes pour ta famille, ton entourage a encore besoin de toi ; il y a d’autres solutions ; il y a de l’espoir. Je ne sais pas ce que tu traverses, ni prétendre savoir à quel point c’est dur,  mais je sais que si tu es encore là ; c’est que tu as tenu bon malgré tout. On meurt tous un jour ; c’est un passage obligé ; mettre fin à tes jours sera peut-être un point final à toute la souffrance que tu ressens ; mais c’est sûr que t’ôter la vie t’enlèvera toutes les possibilités que tu as de de te sentir mieux et de vivre quelque chose de différent, de meilleur.

Ne reste pas seul ,  parles en à quelqu’un ; demande de l’aide ; permet à l’autre d’être là pour toi ; de te tenir la main comme tu l’as fait pour lui. Accroches toi…

S’il est vrai que nous n’avons pas encore de centre d’écoute ou de ligne téléphonique pour aider de manière efficace les personnes suicidaires, nous avons des amis ; de la famille ; des proches et quelques professionnels de la santé qui ne demandent qu’à aider. Alors, parents ; frères et sœurs, amis ; collègues de travail ; personnel soignant dans les hôpitaux ; communauté religieuse ; administrateurs de page sur les réseaux sociaux ; soyons vigilants et attentifs parce que c’est possible de prévenir le suicide et d’aider la personne concernée à retrouver l’envie de vivre.

Prenez soin de vous… Samuella Mon Psy Online.

Mots clés: suicide, détresse psychologique, mal-être, soutien psychologique, prévention du suicide

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