SANTE MENTALE ET RETABLISSEMENT: ILS DISENT QUE CA VA ALLER MIEUX, MAIS QUAND?

Les attentes…

Quand on souffre d’un trouble de la santé mentale; qu’on doit se remettre d’une blessure d’enfance; d’une expérience de vie ou d’un traumatisme…Quand on doit déconstruire un fonctionnement qui est devenu malsain sur le long terme… Qu’on commence une thérapie, on peut penser que ça va aller mieux vu qu’on a trouvé LA solution. On peut penser qu’on va tout SIMPLEMENT quitter d’un point A à un point B, du mal-être au mieux-être…
Et ce sera le cas, on va aller mieux, mais ce ne sera pas aussi simple, aussi LINEAIRE! Il y a tellement de nuances entre ces 2 moments, et comme Solaar l’a dit, la réalité dépassera toujours la fiction. A quoi ressemble vraiment le rétablissement en santé mentale?

La réalité…

C’est vrai qu’il peut avoir autant de cas de figures qu’il ya d’êtres humains sur terre, mais voici un exemple assez courant de ce qui pourrait se passer :

Je cherche une solution à ma souffrance, et je me tourne vers un suivi psychologique (ça c’est quand j’ai pu mettre de l’argent de côté ou que ma famille n’a pas minimisé la situation ou m’a « aidé » avec une approche spirituelle ou mystique pendant plusieurs années)

En fonction de la région, je vais être sur une longue liste d’attente pour rencontrer un psychiatre (médecin plus connu) ou un psychologue (moins connu)hyper saturé (parce qu’ils sont très peu nombreux)

Je me retrouve finalement en thérapie, et devinez quoi, je me sens découragé.e parce que ça ne s’est pas passé comme je le pensais (c’était bizarre, rien de particulier pendant cette première session et je me demande si « ça » va vraiment m’aider)

L’autre réalité…

Mais je continue parce que c’est LA solution et il se trouve qu’on doit associer des médicaments à mes entretiens avec le psy (super, c’et vraiment grave ce que j’ai! mais je me dis que le comprimé va faire disparaître le malaise)

Sauf que c’est sans compter les EFFETS SECONDAIRES!!! En fonction, de la molécule et du dosage, si on n’est pas préparé, on va croire que certains symptômes sont plus intenses (agitation, nervosité, apathie, hypersomnie)

Et comme si ça ne suffisait pas, le psychiatre peut se rendre compte que ce ne sont pas les bonnes molécules pour MON organisme, donc il faut changer pour trouver celles qui me conviennent, et j’essaie donc un nouveau traitement (le temps passe, les médicaments et les séances chez les 2 psys, c’est pas donné!)

J’ai l’impression que celui ci marche? Je me sens mieux, c’est lent mais je commence à voir une amélioration.

Et puis BAM! Pour x ou y raisons, un gros retour en arrière, des symptômes qui réapparaissent, la santé mentale qui décline malgré le suivi…Et parfois c’est là qu’on découvre une comorbidité (un autre trouble qui coexiste avec celui qui m’a amené à consulter) ou pas, juste une petite régression de rien du tout (rire jaune)!

En fait!

Que faire? Comme Orelsan a dit quand on a le désert à traverser, ya qu’une seule chose c’est d’avanceeer! Je continue le traitement (et c’est pas comme si je n’avais que ça à faire, ya le quotidien TOUS les jours à gérer)

Et puis mon thérapeute m’annonce qu’il part en congés, qu’il est affecté, qu’il est malade, qu’elle est enceinte, qu’il ne pourra pas continuer, bref qu’il/elle ne sera plus disponible! (ya aussi mes propres indisponibilités, les rdv non respectés, les fois où je n’ai pas envie de continuer)

Et rebelote! Je cherche et je trouve un nouveau thérapeute, et je fais plus de progrès.

Je « rechute », d’anciens fonctionnements malsains qui reviennent, j’ai honte mais je commence à comprendre comment tout ça fonctionne

J’apprends de nouveaux mécanismes d’adaption, je découvre des nouvelles choses sur moi et j’apprends à m’accepter dans ce processus (des outils qui m’aideront TOUTE LA VIE)

Je commence à m’appuyer sur tout ce ce que j’ai appris pour mieux gérer mon quotidien (enfin!)

Je comprends que la thérapie ne me rends pas insensible à la vie, et que j’aurai des bons et des mauvais jours comme tout le monde

On GRANDIT, on s »améliore et on gère mieux ce qui nous perturbe (et on réalise que notre mal-être ne nous empêche plus de VIVRE)

Au final…

J’accepte que mon rétablissement est CONTINU, il commence dans mes séances et se fait surtout en dehors d’elles dans la vie de tous les jours. Je comprends qu’il n’est pas un long fleuve tranquille, que je peux me retrouver entrain d’être suivi.e par plusieurs professionnels de la santé mentale, que je peux avoir besoin de médicaments et même découvrir autre chose que ce qui m’amenait. Il n’est pas LINEAIRE et même dans périodes où j’avais le sentiment de reculer, où j’ai cru que je n’y arriverais jamais, il a toujours été en cours parce que je n’ai pas ABANDONNE! Je me suis découragé, je n’ai pas toujours fait ce qu’il fallait, mais j’ai CONTINUE!

ça peut faire peur, je vous l’accorde et on pourrait se dire, si cela est aussi compliqué, pourquoi s’engager?
Rappelons que ceci n’est qu’une expérience parmi tant d’autres pour nous permettre de comprendre le rétablissement en santé mentale.

En ce mois de la santé mentale, c’est surtout un BRAVO et un COURAGE à toutes les personnes qui luttent contre leur souffrance, qui se battent pour se remettre d’un trouble de la santé mentale et qui sont sur la voie du rétablissement.
Ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire. Et quand on y arrive, la vue est MAGNIFIQUE parce que nous le valons bien.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online

Tags : santé mentale, rétablissement en santé mentale, psychothérapie, Cameroun, Canada.

Crédits photos: Daniel Cheung, Michelle Tresemer, Unsplash

Avez-vous besoin d”informations, d’orientation ou d’un suivi psychologique ?

Je suis Samuella Noumedem; psychologue clinicienne ayant travaillé au Cameroun, actuellement du coté d’Ottawa au Canada, je vous propose un accompagnement psychologique en ligne quelque soit votre lieu de résidence. Je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

PRENEZ SOIN DE VOUS! EPISODE 30 – C’EST QUOI ETRE UN HOMME ?

C’est Mercredi, et comme promis, on partage un sujet pour nous aider à nous sentir bien dans notre corps et dans notre esprit. C’est bien connu: « Men are trash! Tous les hommes sont infidèles! Un homme ne pleure pas! Il ne s’excuse pas! Autant de stéréotypes qui ont la peau dure et qui empêchent nos chers Messieurs de partager leurs ressentis et même souvent de prendre soin de leur santé. Le dictat sociétal de l’homme « fort » dans lequel beaucoup se retrouvent piégés cause finalement une grande souffrance psychologique.

Dans ce 30e épisode, on revient sur le Movember; mouvement dédié à la santé des hommes tout au long du mois de Novembre. Bien sûr, on va se focaliser sur la santé mentale masculine pour sensibiliser et s’améliorer.

Vous pouvez réécouter l’épisode précédent ici ou encore l’épisode 0 qui explique les motivations derrière ce podcast.

Vous avez une question, un avis, une suggestion de sujet à aborder, n’hésitez pas à partager avec nous en commentaires.

Bonne écoute chers Messieurs et à Mercredi prochain!

Tags: podcast, santé mentale des hommes, masculinité, Movember, psychologie, Cameroun, Episode 30.

Musique : IKSON, perfect. Habillé par Rodrigue FOKOU ( Merci !)

Crédits PhotoPhoto by jurien huggins on Unsplash

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De la tête aux kilos de trop…


Pour commencer…

Le surpoids et/ou l’obésité peuvent être causés par une souffrance psychologique. ET le surpoids/l’obésité causent une souffrance psychologique, donc faisons attention à notre manière de percevoir les personnes concernées. Il y a vraisemblablement aussi un lien entre la santé mentale et le surpoids.
Nous avons tous une manière de gérer les moments difficiles, le mal être causé par des situations désagréables. Et pour certaines personnes, c’est la nourriture (aliments gras, sucrés des fringales)qui vont aider à apaiser la souffrance. On ne mange plus parce qu’on a faim, mais pour ne plus avoir mal… Pour ne plus ressentir de vide, pour se sentir mieux. C’est le grignotage émotionnel. Comment quitte t-on de la tête aux kilos de trop?

La nourriture comme mécanisme d’adaptation.

Ici, il s’agit du stade affectif qui correspond à ce qu’on appelle en psychologie freudienne l’oralité. Quand on est bébé, la bouche est le principal organe source de plaisir. Quand on pleure, on nous met le sein dans la bouche; un bol de lait; un gâteau; nourriture= réconfort.
La zone du cerceau qui stimule la sensation de récompense s’active. Progressivement, ressentir cet état là devient conditionnée par le fait de manger.
Conclusion:quand on se sent mal, quand on s’ennuie, quand on stresse; on mange beaucoup, tout, n’importe quoi tout le temps. On mange pour ne plus penser, on mange pour se protéger.

Les restrictions peuvent créer des compulsions.

C’est ce qui pourrait expliquer certaines « rechutes ». Une personne se met à un régime strict, s’y tient pendant un moment, perds du poids; puis en reprend. Pourquoi?
Il est mieux de manger ce qui nous fait plaisir en petites quantité; et développer des habitudes saines. Plutôt que de passer le temps à se priver; finalement ne penser qu’à ce qui nous est interdit, et « craquer ».

La dysmorphophobie.

C’est un trouble de l’image du corps; dans lequel on prête une attention exagérée à ce qu’on perçoit comme étant un défaut physique; qui peut être réel ou imaginaire. On a une image déformée de soi même, qu’on essaie de corriger avec de l’alimentation; ses « vitamines » qui pullulent sur le marché. On se voit trop mince, pas assez rond.e, ce qui nous pousse à manger plus pour avoir le corps idéal.
Et bienvenue au surpoids!

La somatisation.

L’expression physique d’un mal être psychologique.
Chez certaines personnes, la prise de poids n’a pas forcément un lien avec de mauvaises habitudes alimentaires. En fait, le poids vient manifester ce que l’esprit accumule, stocke, et n’arrive pas à sortir. C’est le cas avec des frustrations, des traumas, des non dits. C’est un peu comme si ce que la personne n’arrive pas à dire, la place qu’elle n’arrive pas à prendre; elle le prend avec son corps. Oui, ça arrive très souvent, surtout dans notre environnement (africain et camerounais) où parler de ce qu’on ressent n’est pas encouragé,est minimisé, invalidé. On en arrive à stocker des kilogrammes de peur, de culpabilité, de colère, de tristesse, et de faible estime de soi.

Le regard des autres.

Rejet, moqueries, réduction de l’autre à son poids, body shaming, remarques blessantes aggravent la souffrance déjà ressentie. Si je mange quand je suis mal dans ma peau, et qu’on me fait me sentir encore plus mal, il y a de fortes chances que je mange de plus belle.

La prise de médicaments.

Certains traitements médicamenteux liés à des problèmes de fertilité ou à un trouble de la santé mentale peuvent se cacher derrière le surpoids d’une personne. On peut prendre énormément de poids pendant qu’on cherche à avoir un enfant, ce qui est une épreuve autant physique que psychologique. Parfois les médicaments qu’on prend quand on lutte contre une dépression, lorsqu’on essaie d’arrêter de fumer ou de se droguer, ont aussi cet effet là.

Au final…

Vous voyez donc qu’entre la tête et l’assiette, il y a tellement de choses qui se jouent.
C’est un combat de perdre du poids, on est conscient des risques pour la santé. On l’est tellement qu’on se sent mal et qu’on essaie de faire du mieux qu’on peut en essayant d’accepter ce qui est. Et c’est long, épuisant , difficile. Il y a des mécanismes physiologiques et psychologiques qui se sont mis en place depuis longtemps pour qu’on en arrive là. Et qu’il faudra réajuster pour pouvoir retrouver un poids de santé.
Pas besoin d’être blessant, méchant sur les réseaux ou dans la vie avec des personne en surpoids, qui souffrent d’obésité. Pas besoin de faire des remarques déplacées sur le corps d’une personne, alors qu’on est incapable de créer nous même un être humain.
On ne sait pas quelles sont les blessures ou les épreuves de l’autre; peu importe le corps qu’il a, pas besoin d’en rajouter.
On devrait plutôt être complexé par le type de pensée qui nous traverse l’esprit. Faire attention aux choses potentiellement dangereuses qu’on dit , et arrêter de complexer les autres par rapport à leur physique. 

Prenez soin de vous ; Samuella Mon Psy Online…

Mots clés : alimentation émotionnelle; surpoids; obésité; grignotage émotionnel; bodyshaming; psychologie; santé mentale.

Crédits photos: Unsplash, Pinterest

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PRENEZ SOIN DE VOUS! EPISODE 28 – L’IMPACT PSYCHOLOGIQUE DU CANCER DU SEIN

C’est Mercredi, et comme promis, on partage un sujet pour nous aider à nous sentir bien dans notre corps et dans notre esprit. Aujourd’hui, c’est le 19 octobre, journée mondiale de la lutte contre le cancer du sein. C’est donc, une occasion de plus de sensibiliser; d’encourager notre vigilance au quotidien par rapport à la santé de nos seins; et particulièrement à l’impact psychologique du cancer du sein.

Dans ce 28e épisode; on revient sur le vécu des personnes qui souffrent d’un cancer du sein et l’impact psychologique que cette maladie va avoir sur la santé mentale.

Vous pouvez réécouter l’épisode ici ou encore l’épisode 0 qui explique les motivations derrière ce podcast.

Vous avez une question, un avis, une suggestion de sujet à aborder, n’hésitez pas à partager avec nous en commentaires.

Courage, bonne écoute et à Mercredi prochain!

Tags: podcast, cancer, psychologie, résilience, Cameroun, Episode 28.

Musique : IKSON, perfect. Habillé par Rodrigue FOKOU ( Merci !)

Crédits PhotoMon Psy Online

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LE CANCER AU-DELA DU SEIN…

L’annonce

Comme pour tout diagnostic grave; savoir qu’on va être malade crée un choc. On se retrouve face à l’éventualité de la mort parce qu’on sait que les chances de survie sont faibles. Ainsi, le cancer du sein comme toutes les autres maladies graves, va avoir des répercussions sur le plan physique, sur la vie sociale; sur le plan psychologique, en fonction de la personnalité, de l’âge, de l’histoire de la personne et du contexte dans lequel arrive la nouvelle.

En d’autres termes, cela veut dire que l’on soit une jeune fille de 30 ans, une femme de 45 ans ou 60 ans; on ne reçoit pas l’annonce de la même façon. On peut donc observer du déni, le refus d’accepter la réalité, de l’angoisse face à la suite. En fonction du stade, on va se poser des questions: comment est-ce que ça va se passer? Est-ce-que je pourrai payer mon traitement ? Est-ce que je pourrais supporter la douleur? Qu’est-ce qu’on va dire de moi? Comment est-ce que mon mari va me voir dorénavant? Est-ce que je vais me faire opérer ? Perdre un de mes seins? Est-ce que je vais pouvoir survivre à cette maladie? Tout ceci parce que le sein est un symbole de féminité, de maternité et un atout pour la sensualité.

Après cette étape, il y a beaucoup de stress, d’anxiété dans un contexte socioéconomique difficile où le coût du traitement, des éventuelles opérations est souvent élevé, couplé à la possibilité de la mort qui est suspendue comme une épée de Damoclès au dessus de la tête de la personne concernée.

L’impact sur la vie d’après…

Tout ceci aura finalement un impact sur l’équilibre, sur la libido dans un couple, sur l’image du corps et on peut même observer une sorte de désamour pour ce corps parce que ce corps va changer dans le traitement. On va perdre du poids, on peut perdre ses cheveux; on peut perdre un sein ou les deux… Et parfois, on se sent impuissant face au traitement qui semble nous faire plus de mal que de bien. On peut donc s’isoler, se replier sur soi, être irritable et même faire une dépression.

Après le traitement, lorsqu’on a pu survivre et même avoir une rémission, on se sent mieux; mais on a une certaine angoisse qui reste, celle qui est liée à la peur de la récidive. On a peur de retomber malade à nouveau: on devient hyper vigilant au moindre signe, au moindre changement de température; ce qui au final est assez pesant psychologiquement.

Quand on a subi une mastectomie, il y a un autre challenge: on doit accepter ce nouveau corps, faire le deuil de l’image qu’on avait avant pour se réapproprier la nouvelle; apprendre à aimer ce nouveau corps sans se réduire à cette partie de nous qui n’existera plus.

En plus de cela, on observe une sorte de confusion parce que jusque là, on avait vécu un peu en suspens. On a appris qu’on avait un cancer dont l’issue était incertaine; ce qui nous a poussé à mettre pleins de choses entre parenthèses; et au final, on est toujours là, un peu surpris.e d’être encore en vie! Se demandant si on peut à nouveau rêver, poursuivre le projet sur lequel on avait commencé à travailler, se demandant si notre santé va nous permettre de le réaliser, d’avoir à nouveau une vie de couple « normale », si on pourra encore se sentir désirable? Autant de questions…

L’importance du soutien psychologique…

C’est pour toutes ces raisons que les personnes qui luttent contre cette maladie ont besoin de soutien psychologique; parce que c’est une épreuve d’endurance. Ce soutien peut donc se présenter sous plusieurs formes:

  • des informations claires et précises par rapport à la maladie, qui vont réduire l’anxiété, permettre d’être préparé, d’anticiper et de mieux y faire face, ne dit-on pas que l’information c’est le pouvoir?
  • des explications à chaque étape; de l’annonce en passant par le traitement jusqu’à la rémission; pour que la personne sache qu’il y a certaines choses (changements d’humeur, troubles physiologiques) qui vont arriver qui seront normales. Cela permettra à la personne de mieux vivre ces moments là.
  • l’accès à un soutien psychologique pour verbaliser son vécu de la maladie et renforcer ses ressources personnelles.
  • intégrer l’entourage proche du malade dans son suivi pour créer un réseau de soutien efficace dans son quotidien.
  • participer à des groupes de parole et de soutien avec des personnes et des familles qui traversent le même épreuve pour favoriser le partage d’expérience, le soutien et la résilience.
  • avoir des activités qui aident à reconstruire une image positive de ce nouveau corps: danse, sport, défilé de mode, séances photos/make up, tatouages pour certains pour redonner un autre sens à cette cicatrise qui a été imposée par la maladie, participer à une marche rose…
  • être présent pour la personne, aller à son rythme et prendre avec beaucoup de patience et de réalisme ce qu’elle peut nous donner chaque jour parce que cela reste un combat.

Beaucoup de courage, prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.

Tags: cancer du sein, psychologie, soutien psychologique, santé mentale,

Crédits photosUnsplash, Pexels

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Je suis une Psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

HEALING TAKES TIME…

Moi  :

Je suis fatigué.e de me sentir comme ça, de me battre. Malgré les médicaments,  les consultations, les  traitements, je vais toujours mal. Ca fait déjà deux semaines/mois/deux ans et ça ne va toujours pas…

Je me disais qu’après trois jours/semaines/mois/années, ça irait mieux,  c’est pourtant ce que le thérapeute m’a dit, pourquoi c’est aussi long, je n’ai pas le temps pour ça ! A quoi ça me sert même tout ça ? ça ne fonctionne pas ! Je ne veux plus déranger les autres, je ne veux plus qu’on me regarde avec pitié. Mais, je les comprends : ça fait dejà un moment que ça dure, moi-même à leur place je serai fatigué.e. Je veux retrouver ma vie d’avant, pouvoir faire les choses normalement comme tout le monde.

 Peut-être qu’il ne fait pas bien son travail…ça fait tellement « longtemps » ! J’essaie pourtant de mieux gérer ma colère, d’avoir une vision moins négative des autres ; de trouver un sens à ma vie ; d’avoir moins mal, mais je n’y arrive pas, vous n’avez pas un comprimé pour ça ? Je suis pourtant suivi.e par un médecin, j’ai décidé de consulter un psychologue, mais ça n’a pas changé grand-chose.

Les autres :

Depuis là ? ça ne va toujours pas mieux ? Tout le monde a des problèmes, si on devait tous s’écrouler comme ça, ça ressemblerait à quoi ? Bouges toi un peu, la vie c’est devant ! Tu n’es pas le/la premier.ère, oublies tout ça…

ça commence à devenir long et fatiguant, mets-toi un peu à notre place, c’est de l’argent, du temps de l’énergie qu’on dépense pour toi. Et là, ça prend du temps, trop de temps. Tu prends pourtant les médicaments, tu es pourtant suivi.e ; cest toi-même qui l’a voulu ! Nous on se disait que d’ici deux jours/semaines/mois/années, tu irais mieux, tu recommencerais à travailler normalement… Peut- être faudrait arrêter hein et essayer autre chose…

La réalité…

Cet aperçu est plus ou moins le lot des personnes qui se battent contre les maux de l’esprit, contre le poids des échecs, les crises existentielles, des traumatismes ou des blessures du passé. Il s’agit de ce qu’ils peuvent penser, ressentir plus ou moins en fonction de ce que les autres pensent ou font. 

Pourquoi ce besoin urgent, cette pression de passer à autre chose ? Vous me direz peut être que c’est logique, que c’est normal, quand on a mal ; quand on est mal dans sa peau, on veut que ça finisse vite. Mais, c’est très loin d’être aussi simple…

La vérité c’est que, se remettre d’une perte d’emploi, d’un revers de fortune, d’un mauvais investissement ; d’un échec scolaire, d’une rupture , d’un divorce, d’une relation toxique, de la perte d’un être cher, d’une catastrophe naturelle, d’un accident, d’une guerre, d’un traumatisme, d’une maladie,  d’une blessure d’enfance, d’un trouble de la santé mentale est DIFFICILE.

Retrouver son équilibre ; sa santé, son bien-être après une épreuve est un processus complexe qui implique l’association de plusieurs paramètres. C’est un bon début de reconnaitre qu’on va mal, d’admettre qu’on n’y arrive plus tout seul; de demander de l’aide, d’en parler à quelqu’un, de rencontrer une médecin, de consulter un psychologue. C’est bien, mais ça ne suffit pas !

Pour que ce processus ait plus de chances de fonctionner, il y a :

  •  les ressources internes de la personne, (mécanismes d’adaptation, mécanismes de défense, types de pensées, gestion des émotions, croyances, spiritualité, développement personnel)
  • sa propre perception de ce qu’il vit,
  • ses efforts, sa volonté ; sa réaction face au soutien des autres
  • les compétences professionnelles/ humaines de son thérapeute ;
  • la qualité de son environnement (famille, amis, collègues) parce qu’on est bien d’accord, c’est difficile de guérir dans le même environnement qui nous a rendu malade.
  • Le temps

Le rétablissement est un processus plus ou moins long, complexe, douloureux en fonction des personnes et leurs histoires de vie.

Healing needs time…

Imaginez une manière de fonctionner, un trait de personnalité rigide, une façon de s’adapter qui est malsaine sur le long terme. Des expériences de vie négatives, douloureuses, des situations difficiles, des non-dits, des émotions refoulées, et toutes les choses auxquelles on pense, mais qu’on n’a pas toujours pas la possibilité d’exprimer.

Visualisez un peu le temps qu’il faut pour que des nœuds se forment, que le malaise pointe son nez, et que le mal-être s’installe. Des jours, des semaines, des mois, des années ; parfois toute une vie. On finit par se rendre compte que derrière tous ces échecs, toutes ces relations qui finissent toujours mal, toute cette tristesse, notre attitude agressive  se cache peut être une souffrance qui a grandi et qui est devenue un réel handicap.

Le TEMPS entre en jeu, tout comme le mal a pris du TEMPS pour grandir en nous, il nous faut du TEMPS pour qu’il s’en aille. Parfois même sans faire exprès, on s’accroche à cette douleur, parce qu’on ne sait pas qui on est, ni comment exister sans elle.

Du TEMPS pour l’admettre, pour trouver le courage d’y faire face. Du TEMPS pour trouver le moyen de le faire partir, pour apprendre à vivre avec ses séquelles,  pour se reconstruire.

Et ce TEMPS, personne ne peut le quantifier quand il s’agit de sa propre souffrance ou celle de l’autre.  Inutile de mettre une limite, un délai, on peut continuer d’aller mal même en prenant un traitement, ou en étant accompagné.e.  Ce n’est pas de la magie, c’est un processus et parfois le soulagement, le changement n’est pas immédiat. Il est là subtil, se renforce au fur et à mesure que le processus évolue, se ressent dans une succession de petites choses et puis, un jour on se sent mieux.

Healing needs you…

Tu l’auras  compris, le rétablissement même si toutes les conditions sont optimales ne peut pas se faire sans TOI.

En fait, c’est de TOI qu’il s’agit. C’est TOI qui est au centre de tout ça. Pour que tu te rétablisses, que tu guérisses de tes blessures et que tu continues d’avancer, tu dois travailler sur TOI.

Tu vas devoir faire plus, un peu plus à chaque pas. Plus de repos, plus d’amour pour soi-même, plus de lâcher-prise.

Tu vas devoir t’accorder plus de temps pour apprendre, pour réapprendre ; plus d’espace pour te transformer.

Il s’agit aussi d’être plus vrai envers toi-même, envers ce que tu ressens, d’être plus à ton écoute, et de prendre plus de temps pour développer de meilleures habitudes.

Il te faudra plus de courage pour abandonner les comportements qui ont conduit aux mêmes situations désastreuses; pour savoir fixer des limites. Plus de volonté pour essayer de nouvelles choses et cultiver ta paix intérieure.

Tu auras besoin de beaucoup d’humilité pour te remettre en question ; explorer des zones inconnues de toi et envisager de nouvelles possibilités.

Tu devras avoir foi en toi, encore plus que d’habitude pour pouvoir aller jusqu’au bout du processus.

Et tout ça se fera à ton rythme bien sûr. Tu constates avec moi que ça ne peut pas se faire en un instant, qu’on ne peut définir une période, un timing pour ça…

Devine quoi ? Ça prend du temps !

Arrêtons d’être pressés quand il s’agit d’un mal-être, soyons patients envers nous- mêmes, envers la douleur de l’autre. Quand il y a un proche qui souffre et qui se fait accompagner, arrêtons de penser que c’est trop long, que ça prend trop de temps parce que ça prendra le temps qu’il faudra pourvu que toutes les conditions soient réunies.

Le rétablissement est loin d’être un fleuve tranquille ; et comme dans la vie en général ; il y a des hauts et des bas. C’est un combat, et on a le droit d’avoir mal, peur, de se sentir faible, d’être découragé.e. Quand c’est le cas, on se repose, on fait preuve de bienveillance, de compassion envers soi-même; on reprend des forces et on continue. L’essentiel, c’est de ne pas abandonner ce qui va nous aider à nous retrouver notre équilibre. Et puis, si vous regardez bien derrière vous, le chemin parcouru, vous verrez qu’il ya des petites choses positives qui sont là , qui vous montrent que vous êtes en plein dedans : YOU’RE HEALING.

Courage, prenez soin de vous.

Samuella, Mon Psy Online.

Tags : santé mentale, Healing, rétablissement en santé mentale, psychothérapie.

Crédits photos: Pinterest, Unsplash

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

Vivre dans une famille dysfonctionnelle…

Zoom sur images…

 La famille… Première société qui nous accueille, premières personnes qui nous aiment, premières identifications, premières projections sur nos rapports avec les autres. C’est le tout premier cocon, l’endroit où l’on se sent en sécurité pour aller vers l’extérieur. Mais comme pratiquement tout sur cette terre, la famille est loin d’être parfaite, elle fait souvent mal ; met souvent en colère, fatigue et épuise ; et c’est aussi tous ces petits couacs qui la rendent attachante malgré tout et qui participent à la beauté des liens qui se créent. Ce n’est malheureusement pas  le cas pour toutes les famille; et vivre dans une famille dysfonctionnelle en est un bel exemple.

En regardant de plus près, vous verrez une maison dans laquelle, les rapports sont perpétuellement sous haute tension quand ils ne sont pas noyés dans une souffrance et une tristesse sourde. Par exemple, une maison où ce n’est qu’en l’absence d’un/des parents que la maison reprend vie parce que sa/leur présence est synonyme d’accusations infondées, de critiques incessantes; de disputes à répétitions, de dictature ; de violences physiques et/ou verbales…

C’est encore comme autre exemple, un endroit où tout doit être parfait,  le moindre écart étant sévèrement puni, la rigidité existante ne laissant pas de place à l’expression des besoins réels ; poussant les membres à vivre dans un refoulement constant de leurs envies, se repliant sur eux-mêmes avec beaucoup de colère contenue ; parce que n’ayant pas la liberté ; la possibilité de s’affirmer et de s’opposer.  Avoir la peur au ventre à chaque fois qu’on doit rentrer à la maison est un indice parmi tant d’autres.   

C’est par exemple ce qui se passe avec un père de famille violent physiquement et/ou verbalement ; et/ou psychologiquement qui délaisse ses responsabilités familiales, ne s’occupe plus de rien dans la maison (encadrement, relationnel, charges financières), mais attend du respect et de l’affection de son épouse et de ses enfants qu’il maltraite pourtant.

D’un autre côté, on peut avoir un parent (homme comme femme) qui s’occupe de tout financièrement parlant, mais qui utilise cette position pour manipuler, faire chanter ; culpabiliser et contrôler les autres membres de la famille. Quelqu’un qui se perçoit comme le centre de la famille, le pilier ; dicte tout, et quand les choses ne se passent pas comme il veut, il punit sévèrement, coupe les vivres, se mettant tout le reste de la famille à dos ; et se plaignant ensuite d’être détesté. On va observer d’un côté ; un ou deux membres qui le suivront malgré eux au risque de taire leurs besoins réels, et étouffer de frustrations ; et d’un autre côté ; d’autres qui oseront dire la vérité ; s’affirmer au risque de se voir traiter de mouton noir et être exclu de la famille.

Le choc émotionnel est intense (incompréhension, remise en question, douleur, culpabilité, idéalisation douloureuse, colère, mépris, refoulement) ; et  vient du fait que les personnes qui sont censées vous aimer et vous protéger, sont celles qui agressent, qui vous exposent au danger extérieur.

C’est par exemple un parent qui vend tout dans la maison pour pouvoir jouer au parifoot, qui vole vos petites économies sans état d’âme pour boire ses bières ; qui dit ne rien vous imposer, mais dès que vous essayez de suivre votre voie ; il vous rabaisse, ne vous donne plus l’argent de poche, ou ne finance plus vos études ou encore ; un parent qui ne vous demande rien, mais prend le nouveau téléphone, est content du fait que vous remplissiez le frigo alors que êtes mineur.e ;sans poser de questions sur la provenance de tout ça. Et le pire, c’est que vous devez accepter ça et le vivre comme quelque chose de normal ! Vous l’aurez compris, il y a tellement de schémas différents…

Qu’est-ce que c’est ?

Une famille dysfonctionnelle est donc une famille au sein de laquelle le déséquilibre ou la mauvaise santé mentale d’un ou des deux parents, crée des conflits, des mauvais comportements, des négligences et même des abus envers le conjoint ou les enfants ; de manière régulière. Ceci va pousser les membres de la famille, et surtout les enfants à intégrer ces attitudes anormales comme étant normales. Ici chez nous, on va entendre dire d’une telle famille qu’on a « gaté »le parent au village, ou qu’on lui a posé comme « condition », celle détruire sa famille, mais ça c’est une toute autre histoire …

La famille commence donc à dysfonctionner quand le conjoint et/ou les enfants sans le vouloir, commencent à normaliser et même à « couvrir » les écarts de comportement du parent toxique (quand ils ne le sont pas tous les deux). On s’habitue à subir, à voir, entendre des choses « bizarres », négatives qui ne sont pas normales, mais dont on ne peut en parler, ni entre nous et surtout pas aux autres. Ce qui entretient la honte, la culpabilité pour les uns ; la rancœur, l’amertume et le mépris pour les autres ; et qui nourrit l’atmosphère malsaine qui règne au sein de la famille.

Il faut noter que les mauvais rapports au sein d’une famille ne font pas forcément de cette dernière, une famille dysfonctionnelle ;  mais il est clair qu’il est difficile, voire douloureux d’en faire partie. Les effets négatifs sur les plans physique, affectif, relationnel ; sur la santé mentale en général sont indéniables et peuvent aboutir à une cassure définitive (si rien n’est fait) des liens, causée par des blessures émotionnelles profondes.

Quelques causes…

Voici quelques pistes qui pourraient expliquer le dysfonctionnement au sein d’une famille :

  • une mauvaise santé mentale ou un trouble de la santé mentale chez les parents
  • avoir un ou deux parents toxiques
  • des épreuves de la vie qu’on n’arrive pas à surmonter de manière saine comme la perte d’un emploi, un divorce, un décès…
  • le fait d’avoir soi-même grandi dans une famille dysfonctionnelle et de n’avoir pas guéri de ses propres blessures

Quelques signes…

  • la violence prédomine dans les rapports : verbale (mots blessants, critiques, insultes) , physique, psychologique (chantage, manipulation, humiliation, tendance à culpabiliser), sexuelle, économique.
  • le retrait de la vie commune à cause de l’impossibilité d’en parler sans problèmes : chacun va se replier sur lui-même ce qui va renforcer l’isolement et la tristesse des membres de la famille.
  • la volonté de tout contrôler de la part du/des parent.s ; en faisant culpabiliser les enfants si ils ne se laissent pas faire ; par exemple vivre sous le diktat d’un parent autoritaire et rigide
  • le manque d’empathie et la manipulation émotionnelle : les parents sont indifférents aux besoins affectifs de l’enfant ; et utilisent l’affection des enfants envers eux contre ces derniers. Par exemple, « tu parles comme ça à qui ? » ou «tu ne réponds pas ? comment tu peux être aussi méprisant ? »
  • la présence d’un membre « symptôme », c’est-à-dire un enfant ou un parent qui va manifester le mal-être familial : un parent qui tombe malade, fait une dépression, enchaîne les troubles psychosomatiques ; ou une enfant qui aura des troubles du comportement (fugue, décrochage scolaire, addiction à un drogue ou à un comportement, petits délits…)
  • des conflits permanents : des cris ; des crises de colère, des dispute sans raison valable qui vont empoisonner l’atmosphère et qui peut pousser certains membres de la famille à s’éloigner et même à couper les ponts
  • la parentification : il peut arriver qu’un enfant prenne le rôle d’un parent et essaie tant bien que mal d’assumer des responsabilités qui sont trop lourdes pour ses épaules. On a souvent vu des adolescentes se faire « entretenir » ou se prostituer  parce que c’est elle qui devait gérer les charges familiales ; tout ceci à cause soit de l’absence, de l’alcoolisme, de la toxicomanie ou de la dépendance aux jeux de hasard de ses parents.
  • La présence des non – dits : ne pas pouvoir parler de ce qui se passe puisque la communication est impossible et qu’on va être perçu comme l’enfant insolent, ne pas pouvoir exprimer ses sentiments et ne pas pouvoir se confier à une tierce personne parce qu’on a honte, et qu’on va invalider notre vécu d’enfant sont aussi des éléments présents dans une famille dysfonctionnelle. Ces non-dits peuvent être alimentés à tort par des valeurs culturelles mal comprises comme « le respect des aînés », « la place du père », « la mère nourricière », avec des phrases comme « même si elle fait quoi c’est ta mère ! »
  • L’infantilisation : des parents qui vous empêchent de prendre toute initiative ; qui veulent que vous soyez toujours dépendant d’eux…
  • L’insécurité constante : on sait tous qu’un enfant a besoin de stabilité pour bien grandir ; ici c’est le contraire ; on est toujours aux abois ; toujours dans l’attente du pire.

Résultat !

On va se retrouver avec des enfants insécures, timides, rebelles, instables sur plan émotionnel qui n’auront pas pu développer une image et une estime de soi solides pour nouer des rapports sains avec les autres.

Ça peut être un adulte qui va avoir des comportements « auto-saboteurs » chaque fois qu’il sera en train de vivre quelque chose de normal à cause de sa peur du bonheur, et du fait qu’il ai imprimé le dysfonctionnement comme seul mode de fonctionnement. Un adulte qui pourra souffrir des blessures d’enfance comme le rejet ou l’abandon et développer une dépendance affective dans ses rapports avec les autres.

Par ailleurs, des difficultés psychologiques et des troubles de la santé mentale peuvent apparaitre sur le long terme : névroses, dépression, anxiété, troubles psychosomatiques, difficultés relationnelles, répétition du schéma familial jusqu’au niveau de son propre cercle familial…

L’être humain étant complexe, ce n’est pas le cas de tout le monde. Malgré les blessures, les enfants sont dotés d’une grande capacité de résilience. Souvent, il arrive qu’un membre de la famille, l’autre parent, le frère/la sœur ; une personne externe réussisse à tisser un lien fonctionnel avec les enfants, ce qui leur permettent d’avoir un autre modèle et d’adopter des comportements favorables à leur équilibre.

Au-delà des apparences…

Il s’agit de faits, de tristes faits vécus par de nombreuses familles qui ne sont finalement que des familles, groupe d’êtres humains en souffrance, et qui ont besoin d’aide. Une thérapie familiale est indispensable pour pouvoir s’en sortir. C’est vrai qu’il faut tenir compte des spécificités culturelles pour qu’elles n’entravent pas le suivi.

Le psychologue et/ou le psychothérapeute pourra donc accompagner la famille afin qu’elle développe des outils de communication adaptés et efficace. Il pourra faire des propositions qui vont permettre aux membres de se comprendre mutuellement et nourrir un climat émotionnel positif. Le thérapeute mettra aussi en place des limites claires et saines entre les membres, pour qu’ils apprennent à reconnaitre et à stopper les dynamiques nocives avant qu’elles ne deviennent destructrices.

On n’est pas condamné à être malheureux parce qu’on on a grandi dans une famille pareille. Il est important d’en prendre conscience que l’on soit un parent ou un enfant, pour améliorer les attitudes qui entretiennent le dysfonctionnement. Et parce qu’on n’est pas égaux devant la douleur, on peut essayer de renforcer ses ressources personnelles pour vivre le plus sainement possible malgré ces antécédents. Chacun selon sa réalité et sa résilience peut donc choisir de s’éloigner pour préserver son équilibre ; renforcer l’unité de la fratrie pour construire la résilience du groupe. Trouver une aide professionnelle adaptée en individuelle ou en groupe est aussi une solution.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.

PS: Pour ceux qui sont fan de cinéma ou de séries, vous pouvez regarder la série américaine SHAMELESS pour avoir un aperçu en gardant à l’esprit que la réalité dépassera toujours la fiction.

Tags : famille, relations familiales, famille dysfonctionnelle, parents toxiques, parentification ; résilience, thérapie familiale

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

Le passé, tout effacer ou tout garder à l’esprit ?

Gros plan…

On est le 31 Janvier 2021 et c’est mon tout premier billet de l’année !

Certains très à cheval sur les convenances ; les traditions diront que je suis en retard ; que l’année a déjà démarré. En effet, c’est vrai, mais en retard par rapport à quoi ? Et par rapport à qui ?  C’est quoi le référentiel ? Qui a décidé qu’entre la fin et le début d’une année ; il fallait repartir sur de nouvelles bases ; démarrer son année à coup de bilans, de nouveaux objectifs et de grandes résolutions ? Et pourquoi ces fameuses résolutions si difficiles à tenir ; sont-elles presque toujours liées aux choses extérieures et presque jamais au mindset là où tout commence ?

Et pour ceux qui commencent l’année complètement largués ; perdus et embrouillés ?  Ceux qui essaient juste de survivre une journée après une autre, dira-t-on qu’ils sont en retard, que c’est perdu d’avance ?

Non ; parce que tout compte fait, une nouvelle année c’est aussi une seconde, un minute, une heure, une journée de plus et que les résolutions ; on peut les prendre tous les jours (en plus rien, à part nous-mêmes, ne nous y oblige).

D’ailleurs d’où viennent-elles ces résolutions ?  Si l’on regarde bien, on verra qu’elles nous sont inspirées par nos expériences passées, les choses qu’on a vécu ; les personnes qu’on a rencontré. C’est donc notre passé qui nous pousse à prendre des résolutions et à nous fixer de nouveaux objectifs. Dans ce passé ; se trouvent nos défauts ; nos peurs, nos doutes, nos faux pas ; nos échecs,  nos problèmes irrésolus ; mais aussi nos victoires et nos bonnes actions. Paradoxalement, ce passé, on le maudit ; on l’accuse de tous nos maux présents ; on en a honte, on le déteste et on en souffre. Il serait peut- être temps d’arrêter de lui en vouloir et essayer de cultiver une vision positive de son passé.

Bien vivre avec son passé…

Quoiqu’on puisse lui reprocher ; c’est grâce à ce passé qu’on est devenu la personne qu’on est aujourd’hui; d’une manière ou d’une autre; il nous a permis de prendre des résolutions et de faire de meilleurs choix. C’est à travers les douleurs, les échecs répétés et le refus qu’on a appris à être patient, persévérant et qu’on s’est amélioré. Parfois, en perdant l’accès aux choses simples de la vie, on a réappris à apprécier ce qu’on a et à profiter de l’instant présent confinés ! Chaque action, chaque erreur, chaque faux pas d’hier; chaque rencontre, chaque situation heureuse nous a conduit ici et maintenant.

Pour réellement vivre et avancer avec son passé, il faut lui rendre hommage et le célébrer pour toutes les leçons apprises, et même si il n’y a rien à retenir ; on doit reconnaitre qu’on saura dorénavant ce qu’il ne faut plus faire et ce qui n’a pas marché. Le choix est le nôtre, vivre dans le passé et ruminer ses échecs ou alors utiliser son passé pour se rappeler ses moments de gloire, voir le chemin parcouru et en tirer du courage pour faire face à ses difficultés présentes.

Au final, on a tous connu des relations désastreuses, des familles compliquées; des épreuves, dont les conséquences continuent à peser sur nos personnalités ; sur notre équilibre actuel ; mais le passé et tout ce qu’il contient a l’importance que nous voulons bien lui accorder. C’est à nous d’en tirer profit au maximum : gardons précieusement ce dont nous avons besoin pour avancer ; et faisons le tri dans nos bagages pour laisser derrière nous ce qui nous empêche d’y arriver. Faisons gaffe à ne pas traîner avec nous des regrets, des rancœurs ; des comportements inadaptés, inefficaces qui vont mettre à mal nos résolutions ; notre développement personnel; et qui vont nous faire passer notre présent, notre nouvelle année et notre avenir à nous occuper de ce qui n’est plus. Si ne nous n’y arrivons pas tout seul, faisons-nous aider par un professionnel au risque de voir notre santé physique et mentale en souffrir.

C’est mon souhait pour nous tous en cette nouvelle année, résolution ou pas ; l’essentiel c’est d’avancer et de garder à l’esprit que tout est possible.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online.

P.S : Ne prendre aucune résolution est aussi une (bonne) résolution, c’est votre droit et ça fonctionne aussi.

Mots clés: le poids du passé, résolutions, développement personnel, santé mentale.

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Breast cancer: Une épine en mon sein…

Le choc…

L’annonce de toute maladie grave est souvent vécue comme un effondrement, une  soudaine confrontation avec  l’impensé, l’innommable…. Préparée ou non, elle se révèle toujours être brutale, d’une violence inimaginable. Elle révulse, choque  et confronte à cette  vulnérabilité souvent oubliée et nous rappelle inlassablement notre fragilité.

Parce que le pronostic vital est engagé et laisse supposer la mort au bout du chemin, il faut composer avec l’imprévisibilité, la perte de contrôle, la dépendance aux autres. En un mot le BOULEVERSEMENT d’une vie; mais aussi celle des autres. Bouleversement de ce qu’on a été, de ce qu’on avait pensé être , de ce qu’on sera …. En tant que mère, épouse, amante, fille et sœur…..

Comme beaucoup de maladies, le cancer du sein est une épreuve à la fois  singulière et solitaire. Accompagné.e ou non, on semble la vivre seul.e , telle un châtiment, une réponse à un péché  souvent négligé. C’est un  traumatisme émotionnel et physique dont l’impact  psychologique et social va vivre et survivre pendant plusieurs années.

La vie après…

D’aucuns  diront  que ce n’est qu’un sein, oubliant que l’ablation de ce sein s’accompagne de la perte d’identité,  féminité volée, sexualité bafouée. Au-delà de la  souffrance physique, la fatigue, la mutilation; se rajoutent des  difficultés relationnelles, l’incompréhension, et la désorganisation du schéma corporel. Cette sensation  d’être DIFFERENTE; conduit à la perpétuelle recherche de cette symétrie jadis considérée comme imparfaite, mais qui s’avère être le seul désir de perfection AUJOURD’HUI.

 La modification du schéma corporel conduit à une perte de repères, une difficulté à se projeter; un questionnement et une remise en question de ses futurs. On a l’impression d’avoir perdu de sa superbe, et on se questionne sur son désir et sa désirabilité.  Entre anxiété, angoisse face aux éventuelles récidives, perte de l’estime de soi, culpabilité, repli sur soi,  exhibition de son corps blessé; il va falloir apprivoiser sa nouvelle identité.

Commence donc le travail deuil, renoncer à ce qu’on a été pour apprendre à refaire connaissance avec soi,  et aimer ce qu’on est dans le présent. D’une patiente à l’autre, les réactions seront différentes, puisées dans la singularité du vécu (histoire de vie, personnalité, manière dont elle a pu vivre les expériences antérieures de perte et de séparation). Certains facteurs tels que le support de proches empreint de bienveillance; la résilience; le soutien psychologique; la participation à des groupes de soutien et à des activités qui permettent la reconstruction positive de l’image du corps; pourront contribuer à l’éclosion de mécanismes d’adaptations positifs nécessaire pour mieux avancer.

Prenez soin de vous, Ermione-Raelle Mon Psy Online.

Mots clés : cancer du sein, breast cancer, psychological effect of breast cancer, Octobre rose, résilience

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La résilience, un « merveilleux malheur»

Qu’est-ce que c’est ?

Avez-vous déjà entendu ce mot, résilience ?  Oui ? Non ? En tout cas, elle nous accompagne tous, certains un peu plus que d’autres ;  mais elle est présente chez la plupart des êtres humains.  Pourquoi ? On a tous été confrontés à des moments difficiles, douloureux et éprouvants : décès brutal d’un proche, perte d’un emploi, ruptures, agressions, maladies, accidents catastrophes naturelles, guerres. Des périodes troubles et traumatisantes, qui la plupart  du temps nous brisent ; nous laissent complètement perdus ; mais au même moment sans que l’on ne soit toujours conscient, ces évènements négatifs révèlent en nous une force qui grandit peu à peu et qui nous aide à continuer d’avancer : la résilience.

Concept rendu populaire par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik à travers son ouvrage un « merveilleux malheur » ; le concept de résilience en physique désigne « la capacité d’un corps à résister à un choc, et ensuite à retrouver sa structure initiale.» En psychologie, elle renvoie à « la capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative. » La résilience est donc ce processus de reconstruction, qui nous permet de reprendre sa vie en main après une épreuve ; après avoir perdu son autonomie ou après avoir vécu une succession de  douleurs.

Comment ça se passe ?

En général, lorsqu’on traverse une situation difficile ; on est assailli par la souffrance, les pensées négatives ; le désespoir ; le découragement et on a tendance à se résigner ; à s’apitoyer sur son sort ; on a l’impression que c’est sans issue ; ce qui est tout à fait normal. Mais, ce dont on se rend difficilement compte sur le moment; c’est que la difficulté de l’instant nous pousse à puiser en nous les ressources personnelles nécessaires à notre survie qui finissent par nous aider à surmonter l’épreuve.

Pendant ces moments, on s’appuie sur tout ce qu’on a en nous pour maintenir la tête hors de l’eau ; ça peut être notre foi ; le soutien des autres, notre type de personnalité, nos croyances ; la présence d’un être aimé ou l’accompagnement d’un professionnel. En plus de cela, selon la personnalité de tout un chacun et la sévérité de l’épreuve, des moyens de défense internes vont se mettre en place pour protéger l’équilibre de la personne affectée. Il s’agit par exemple du clivage, quand le moi se divise en une partie socialement acceptée et une autre, plus secrète. Le déni permet de ne pas voir une réalité dangereuse ou de banaliser une blessure douloureuse. Les autres mécanismes de défense sont la rêverie, l’intellectualisation, l’abstraction et enfin l’humour. Bien que certains de ces mécanismes  de défense soient rigides et peuvent nuire à long terme à l’épanouissement de l’individu ; ils participent tous à la construction de la résilience.

Ainsi, guerre, terrorisme, accidents de la vie, maltraitance, abus sexuels, mais aussi des circonstances plus quotidiennes comme le chômage ; une maladie physique ou mentale ; une relation abusive ; les violences  conjugales ; un proche toxique ou encore le harcèlement au travail : ces événements peuvent, selon chacun, représenter ou non un traumatisme et nécessiter la mise en œuvre d’un processus de résilience. Chaque individu étant unique ; nous n’avons pas tous la même réaction face aux évènements, et  seul chaque patient sait l’intensité du trauma qu’il a subi. De ce fait, ce qui affecte profondément l’un peut être aisément surmonté par un autre. En plus de cela, il est possible que ce soit à la suite de plusieurs chocs que la goutte d’eau de trop déborde et que le trauma se manifeste. C’est  par exemple le cas du personnel soignant ; et des professionnels de la sécurité (gendarmes, policiers, militaires) qui côtoient au quotidien les souffrances des autres et sont susceptible de développer ensuite ce qu’on appelle le trauma vicariant ou fatigue de compassion.

Que faire pour construire sa résilience ?

S’il est vrai que c’est très difficile de rester confiant quand tout va mal ; il est tout aussi vrai que malgré les déboires et les échecs passés, nous sommes là malgré tout.  A ce moment, nous ne pensions pas pouvoir nous relever ; mais aujourd’hui, nous sommes debout ; certains plus forts ; d’autres le sont moins ; c’est pas grave c’est un cheminement. Voici quelques pistes qui nous aident  à construire notre résilience :

  • Accepter le traumatisme…

J’aime souvent dire que l’acceptation c’est la clé ; accepter la situation, la douleur, la difficulté, la souffrance.  Accepter  que c’est arrivé, qu’on ne peut pas tout contrôler ; que malgré nos efforts la situation ne s’améliore pas et  que les choses ne seront peut-être plus comme avant.  C’est vrai que dans les cas de violences sexuelles ou d’accidents ayant conduit à une amputation par exemple, le choc des premiers instants laisse souvent place à une sorte de déni ; de repli sur soi ; de dégoût et même de refuge dans le rêve (pour un enfant par exemple), un peu comme une légitime défense selon Boris  Cyrulnik.  C’est normal, mais nier sa souffrance ou le traumatisme qui est à l’origine n’aide pas à le surmonter et nous bloque dans le passé.

  • Se reconstruire…

Quand tout va mal ; on pleure, on souffre on se résigne ; réactions humaines et normales sur lesquelles on a tendance  à se concentrer. Mais, avec le recul ; essayons de regarder de plus près : la situation était douloureuse, mais elle nous a aussi apporté des éléments positifs ; elle a mis en avant nos faiblesses  et aussi nos forces ; des aspects de nous qu’on ne soupçonnait pas.  On se rend progressivement compte que notre vision de la vie change ; notre attitude par rapport à ce qui continue de nous arriver s’améliore. De ce fait, on réagit mieux face aux difficultés, on est plus confiant,  on apprend à anticiper, à éviter et à contourner les obstacles ; bref on continue d’avancer en se débrouillant mieux que par le passé.  On a les mêmes blessures qui cicatrisent petit à petit, mais la douleur ne nous empêche plus d’avancer.  Dans d’autres cas, on réalise qu’on a pu relever certains défis,  on comprend qu’on a un potentiel unique ; on change d’orientation et on trouve enfin sa voie. On peut voir par exemple  un jeune homme  ayant subi de nombreux échecs sur le plan professionnel dans un environnement socioéconomique difficile utiliser ses souffrances pour peindre de magnifiques toiles. Ou encore, une jeune femme qui a enfin pu mettre un terme à une relation abusive, de violences physiques et psychologiques, mettre sur pied une cellule d’écoute pour d’autres personnes ayant vécu la même chose.

On n’est pas tous égaux devant l’épreuve, certaines personnes parviennent toutes seules à construire leur résilience pendant que d’autres ont besoin de soutien. Ce dernier peut venir de la présence affective de l’entourage (proche, conjoint, amis, psycho praticien, pasteur …).

La résilience…pour tout le monde ?

Y a-t-il des personnes plus résilientes que d’autres ?  Oui et Non.

La capacité de résilience est  liée aux  différents types d’attachements  (on reviendra dessus dans un prochain article) qui nous ont construits. Si les liens d’un bébé à sa mère sont forts et sécures, ils  peuvent durablement le protéger. Il sait ainsi, dans sa mémoire et dans sa biologie, qu’il pourra se défendre.

À l’inverse, l’isolement rend vulnérable aux traumatismes, tout comme il retarde la résilience. On se bat moins bien lorsqu’on est vulnérable.  

Seamless pattern of a crowd of many different people profile heads. Vector background.

La résilience est aussi fortement influencée par la famille, la communauté, la culture, et la société dans laquelle on vit. Si une maladie, un accident, des difficultés à concevoir ou à se marier sont perçues comme un échec, une sentence ou une souillure ; il est clair que le processus de reconstruction sera difficile et complexe. Si à l’inverse ; on est dans un environnement où les personnes sont encouragées à s’exprimer, partager leurs expériences et militer pour donner un sens à leurs souffrances ; la résilience sera possible.

Par ailleurs,  la signification du choc par rapport à l’histoire personnelle de la personne, et aussi de sa forme peut faciliter ou non le processus de résilience. La souffrance causée par la nature (éboulement, inondation) est susceptible d’être mieux traversée que celle causée par un individu (maltraitance, abus, conflits armés).

Ce qu’il faut retenir …

Nous avons tous la capacité d’être résilient. Car c’est avant les difficultés,  la douleur, la souffrance, le traumatisme que l’on acquiert les moyens d’y faire face : notre capacité à mettre les mots sur ce que nous ressentons, et la qualité de nos « attachements sécures », ces liens de confiance avec les autres (famille, amis, etc.) qui nous rassurent sur notre aptitude à nous défendre.

Il est donc important de renforcer sa confiance en soi, d’entretenir des liens profonds avec d’autres personnes, de considérer les crises de la vie comme des étapes nécessaires,  de ne pas craindre les changements : les solutions reposent en chacun de nous.

La vie, je ne vous apprends rien, c’est aussi ça, les hauts et les bas, ça fait partie du jeu c’est comme ça. On a l’habitude de dire que « la souffrance est école de sagesse », c’est pas pour dire qu’il faut absolument souffrir pour  apprendre ou pour devenir quelqu’un de meilleur.  Ça veut surtout dire, qu’on peut grandir à travers tout ce qu’on traverse, je nous le souhaite en tout cas.

Prenez soin de vous, Samuella Mon Psy Online .

Mots clés: psychologie, traumatisme, résilience.

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.