Le choc…
L’annonce de toute maladie grave est souvent vécue comme un effondrement, une soudaine confrontation avec l’impensé, l’innommable…. Préparée ou non, elle se révèle toujours être brutale, d’une violence inimaginable. Elle révulse, choque et confronte à cette vulnérabilité souvent oubliée et nous rappelle inlassablement notre fragilité.
Parce que le pronostic vital est engagé et laisse supposer la mort au bout du chemin, il faut composer avec l’imprévisibilité, la perte de contrôle, la dépendance aux autres. En un mot le BOULEVERSEMENT d’une vie; mais aussi celle des autres. Bouleversement de ce qu’on a été, de ce qu’on avait pensé être , de ce qu’on sera …. En tant que mère, épouse, amante, fille et sœur…..
Comme beaucoup de maladies, le cancer du sein est une épreuve à la fois singulière et solitaire. Accompagné.e ou non, on semble la vivre seul.e , telle un châtiment, une réponse à un péché souvent négligé. C’est un traumatisme émotionnel et physique dont l’impact psychologique et social va vivre et survivre pendant plusieurs années.
La vie après…
D’aucuns diront que ce n’est qu’un sein, oubliant que l’ablation de ce sein s’accompagne de la perte d’identité, féminité volée, sexualité bafouée. Au-delà de la souffrance physique, la fatigue, la mutilation; se rajoutent des difficultés relationnelles, l’incompréhension, et la désorganisation du schéma corporel. Cette sensation d’être DIFFERENTE; conduit à la perpétuelle recherche de cette symétrie jadis considérée comme imparfaite, mais qui s’avère être le seul désir de perfection AUJOURD’HUI.
La modification du schéma corporel conduit à une perte de repères, une difficulté à se projeter; un questionnement et une remise en question de ses futurs. On a l’impression d’avoir perdu de sa superbe, et on se questionne sur son désir et sa désirabilité. Entre anxiété, angoisse face aux éventuelles récidives, perte de l’estime de soi, culpabilité, repli sur soi, exhibition de son corps blessé; il va falloir apprivoiser sa nouvelle identité.
Commence donc le travail deuil, renoncer à ce qu’on a été pour apprendre à refaire connaissance avec soi, et aimer ce qu’on est dans le présent. D’une patiente à l’autre, les réactions seront différentes, puisées dans la singularité du vécu (histoire de vie, personnalité, manière dont elle a pu vivre les expériences antérieures de perte et de séparation). Certains facteurs tels que le support de proches empreint de bienveillance; la résilience; le soutien psychologique; la participation à des groupes de soutien et à des activités qui permettent la reconstruction positive de l’image du corps; pourront contribuer à l’éclosion de mécanismes d’adaptations positifs nécessaire pour mieux avancer.
Prenez soin de vous, Ermione-Raelle Mon Psy Online.
Mots clés : cancer du sein, breast cancer, psychological effect of breast cancer, Octobre rose, résilience
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Je suis Ermione Raelle, psychologue basée à Maroua au Cameroun et je réponds au +237 690216534. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937