Qui c’est le Psychologue?

Le psychologue,définition.

C’est un professionnel de santé, diplômé de psychologie, expert du comportement, des émotions et de la santé mentale. Il a étudié les pensées, les émotions et le comportement du genre humain. On a donc différentes domaines d’interventions : l’éducation, le social, le travail, le milieu carcéral, la gériatrie, l’enfance, l’adolescence; etc… Le psychologue qui s’est spécialisé dans le l’aide et le soin psychologique accompagne les personnes qui souffrent sur le plan psychologique; et les aide à retrouver leur équilibre et leur santé mentale. Il le fait grâce aux psychothérapies qui nécessite des formations complémentaires, quand elles ne sont pas intégrées dans le cursus académique, en fonction du pays dans lequel on se trouve. Cette souffrance peut être causée par des événements douloureux et stressants du quotidien (deuil ; rupture ; perte d’un emploi ; agression ; catastrophe naturelle ; burnout ; guerre…), ou par des troubles psychiques plus sévères (dépression ; anxiété ; état de stress post traumatique, troubles bipolaires).

N’allez pas croire que c’est facile ; qu’on se lève un matin et hop ! On est psy ! Non Non ! Pour y arriver, il faut passer par un minimum de 5 années d’études universitaires couronnées par un master spécialisé en fonction de l’orientation choisie ; et de deux ans de stage pratique. Ce n’est qu’après ce cursus qu’on peut être appelé psychologue. Maintenant, on peut cumuler plusieurs années de pratique sur le terrain ; pousser les études, faire des formations complémentaires en fonction de ses réalités professionnelles, culturelles et de ses aspirations personnelles.

Le psychologue est donc différent du psychiatre, qui lui a suivi des études de médecine ; s’est spécialisé dans l’étude, la compréhension et le traitement des maladies mentales et utilise d’ailleurs des médicaments pour soigner ces dernières.

Le psychologue, aperçu…

Comme pour tout métier de la santé à mon avis, il ne suffit pas d’avoir une formation pour être un bon professionnel ; il faut aussi de bonnes prédispositions individuelles ; beaucoup dl’intérêt et d’amour pour l’être humain. On verra donc des psychologues exercer dans différents domaines tels que: la clinique comme moi ; l’éducation ;l’enfant ; le travail ; la recherche ; la sexualité ; la criminologie ; le social, etc. …

De ce fait, vous convenez avec moi que le psychologue est bel et bien un professionnel qui a travaillé dur pour pouvoir être en face de vous ; a appris un bon nombre de choses et a été évalué; validé pour pouvoir être capable de vous aider.

Alors, au final  pour nous qui sommes ici (dans le cadre clinique), qui c’est le psy ? Visualisons ensemble : imaginez que vous soyez mal dans votre peau et que vous rencontriez une personne qui veut apprendre de votre passé ; de votre présent ; pas pour vous juger, vous moraliser ou vous punir ; mais au contraire pour comprendre comment vous avez vécu jusque-là pour pouvoir vous aider à savoir comment vous allez dorénavant fonctionner pour pouvoir retrouver votre bien être. Eh oui, le psy c’est cette personne-là qui est tenue au secret professionnel, qui vous écoute, vous aide à mieux prendre soin de votre être à travers la parole, des entretiens ; des tests, des exercices et vous accompagne sur le chemin du mieux-être, du rétablissement.

On peut ressentir de la gêne, de l’embarras ou même de la honte (ce qui est tout à fait normal vu l’aspect assez intime de la chose) devant le psy, mais c ‘est une relation de confiance qui s’établit progressivement, dans laquelle on trouve son rythme, on aborde des aspects de nous quand on est prêt. C’est vraiment un des rares espaces où l’on peut parler de tout ce qu’on ressent ; je dis bien de TOUT à quelqu’un qui n’a pour seul but que de vous aider à vous sentir mieux ; tout en restant neutre et objectif. Plutôt cool vous ne trouvez pas ?

Qui c’est le psychologue?

L’argent, nkap!

Si jusqu’ici on était ensemble; c’est à ce moment précis quand on aborde le côté paiement que certaines personnes (sinon la plupart) font marche arrière hihihi! Et on entend: « seulement pour ça? juste pour causer? Pourquoi payer alors que je peux le fouetter ou parler à un ami? Par séance? C’est beaucoup hein! Et en plus, il n’y a même pas de comprimés! ». Moi, je vous dirai que ça a peut être l’air d’une « causerie »; mais pas réalisée n’importe comment; c’est un service de santé, une prestation réalisée par un professionnel qui pour toutes le raisons évoquées plus haut doit être payé au même titre qu’un autre professionnel tout court.

Pause…

Par ailleurs, essayons encore de visualiser: vous avez une situation qui vous ronge de l’intérieur, votre corps vous alerte de temps en temps; à des moments; c’est votre humeur qui change; vos émotions, votre motivation qui sont affectées, les autres parfois vous font des remarques sur votre comportement… Vous vous dites, c’est pas grave, ça va aller, je gère (et c’est vraiment le sentiment que vous avez à ce moment là); voir un psychologue, pourquoi faire? C’est cher (et pourtant au même moment vous pouvez sortir sans réfléchir l’argent d’un examen médical, boire un casier de bière, vous acheter une perruque, économiser pour vous acheter un nouveau téléphone, renouveler votre abonnement au câble) et puis je ne suis pas malade, je ne suis pas fou! Tout ceci en oubliant que personne n’est à l’abri, que la maladie ou la folie ne viennent jamais brusquement, qu’il y a toujours des petits signes sur la durée, qu’il s’agit surtout de votre SANTE!

Ensuite, quelque chose qui aurait pu se régler en quelques séances, en quelques mois et vous aider pour le reste de votre vie (puisque le psychologue vous aide entre autres, à trouver vos ressources personnelles et à améliorer celles qui étaient déjà là); devient quelque chose de beaucoup plus grave; qui resurgit 5, 10 ans plus tard en ravageant tout sur son passage, le corps, l’esprit, le social, le conjugal, le sexuel, le familial, le professionnel. A ce moment, vous vous retrouvez entrain de dépenser beaucoup plus, un argent et une énergie que vous n’avez même plus ou pas, à courir de gauche à droite partout où une potentielle solution se présente (hôpital, pasteur,prêtre, guérisseur, marabout) pour au final vous retrouver chez qui ? Le psychologue, le psychiatre qui va vous donner (pas gratuitement) ces médicaments que vous vouliez tant au début! Et quelque chose qui aurait pu se régler en peu de temps (ça ne vous rappelle rien?!)…bref vous connaissez la suite, ironique non?

Play!

Toute cette petite histoire pour vous dire que c’est de notre santé qu’il s’agit, oui on n’a pas la culture, ce n’est pas dans nos habitudes,on n’a pas toujours les moyens,mais disons nous bien que quand on n’est pas bien dans sa tête, je vous assure on ne peut rien faire, on se retrouve paralysé. N’est-il pas normal que les personnes qui sont qualifiées pour nous aider à retrouver cet équilibre, qui est essentiel pour notre épanouissement soient reconnues et payées ? N’est-ce pas à nous de revoir nos priorités?

Tout compte fait ; le psychologue n’est pas un charlatan, un prédicateur et n’est pas aussi intimidant que ce que l’on imagine ! De toute façon, c’est à chacun de se faire sa propre idée ; les psychologues n’utilisent pas forcément les mêmes méthodes ; les mêmes psychothérapies mais n’oubliez pas ; leur travail reste le même : vous aider à avoir une meilleure santé mentale et physique.

Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.

Mots clés: psychologue, psychiatre,accompagnement psychologique, psychothérapie.

Crédits photos: Google images.

Avez-vous besoin d”informations, d’orientation ou d’un suivi psychologique ? Pour retrouver des psychologues à votre écoute, cliquez ici: https://www.monpsyonline.com/les-experts/

Je suis Samuella Noumedem, Psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.

C’est quoi la psychologie?

La psychologie, quésaco?

La psychologie peut être comprise de manière simple comme étant la science qui étudie le comportement humain. Dans « comportement humain« , on retrouve l’attitude (le non verbal qui comprend les gestes ; les expressions du visage ; la posture ; le regard  l’apparence, bref tout ce qu’on ne dit pas avec des mots;  et le verbal), les pensées (ce à quoi on pense), les émotions (ce que l’on ressent) ; les rapports  corps esprit (l’impact de notre état d’esprit sur notre état physique et vice versa) ; et les relations avec les autres (la manière d’être avec les autres).

Elle fait partie des sciences dites humaines telles que la sociologie, l’anthropologie…

Elle touche aussi à plusieurs domaines d’étude tels que le social, l’enfant, les organisations, la psychopathologie, la clinique, la recherche…

Pharmacie ou pisichologie !!! A quoi ça sert ?

 Plusieurs d’entre vous se disent sûrement : « c’est bien beau tout ça !  (Tout ce qui est dit  plus  haut), et ensuite vont se poser des questions dans le genre : « mais qu’est -ce que ça va m’apporter ? Pourquoi est-ce que j’irai voir un psy ? Qu’est-ce qu’il pourrait bien me dire qu’une de mes connaissances ne me dirait pas et gratos en plus ? » ou alors, on n’en a pas besoin ici ! Toutes ces questions sont légitimes et fondées, et je vais donner ce qui à mon avis est une réponse parmi tant d’autres.

Pour commencer, comme un sage l’a si bien dit : « connais-toi toi-même ». Eh oui ! Avant toute chose, il est nécessaire de savoir qui on est, d’apprendre à comprendre nos pensées, nos émotions et notre comportement. Il est important  d’écouter ce qu’on ressent, de s’accepter et de s’aimer pour pouvoir être bien dans sa tête et pour pouvoir vivre sainement avec les autres. Bien au-delà des livres et de l’abstrait, la psychologie c’est la vie au quotidien, elle est présente dans chacune de nos actions et interactions. Vous conviendrez donc avec moi que la psychologie nous aide à mieux nous connaitre, connaitre les autres et au final trouver notre équilibre; ce qui est absolument primordial pour  entreprendre  quoique ce  soit dans la vie de tous les jours.

A ce niveau, vous me direz peut être : «  ok, si ça m’aide déjà dans ce sens, je n’ai pas besoin du psy alors ! » Je vous répondrai : « n’en soyez pas si sûr ! ». Il est possible que vous en ayez besoin si on suit la logique du haut : apprendre à se connaitre  pour ensuite connaitre les autres est un chemin long, parfois douloureux et assez complexe. Il arrive parfois qu’on n’arrive plus à avancer parce qu’on doive faire face à des aspects de nous et de l’autre qui ne sont pas beaux et qui affectent plusieurs aspects de notre quotidien. En général, on se tourne vers un ami, un proche ; un prêtre ; un marabout ; mais c’est aussi à ce niveau que l’aide d’un psychologue est bénéfique.

C’est un professionnel qualifié, il n’a aucune affinité avec  vous, il est objectif ; impartial ; vous écoute ; ne vous juge pas et est capable de prendre du recul. Tout ceci dans le but de vous aider à aller mieux en tenant compte de votre personnalité et de la particularité de votre situation.

De plus, on sait tous qu’on a un corps et un esprit même si on a tendance à oublier ce dernier parce qu’on est beaucoup plus préoccupé par ce qu’on voit. Les deux éléments sont pourtant liés !

Voyez vous-même : si on est capable de faire attention à ce qu’on mange ; nos boissons et vêtements ; au nombre de kilogrammes qu’on prend ou qu’on perd ; si on est capable d’aller consulter un médecin et même un spécialiste parce qu’on a un mal de tête qui ne finit pas ou le cœur qui bat beaucoup plus vite…

Pourquoi est- ce qu’on ne pourrait pas voir un psychologue parce qu’on est triste tout le temps sans raison ; parce qu’on a des idées qui nous obsèdent et qui  nous inquiètent au point de nous empêcher d’être productif au boulot ou à la maison, ou encore parce que nos relations avec les autres sont toujours sous haute tension à cause de la mauvaise gestion de notre colère ? Pourquoi est- ce qu’on irai pas le voir juste pour se sentir mieux ; pour améliorer notre qualité de vie ? Pourquoi ? Moi, je dirai pourquoi pas ! Tout comme on pense à rencontrer un médecin pour avoir un avis sur la santé d’un proche, on peut voir un psychologue par rapport au comportement d’un adolescent ; parce qu’on veut mieux se connaitre ou encore parce qu’on vit avec quelqu’un qui souffre de maladie mentale.

Consulter un psychologue? Pourquoi pas? Difficultés relationnelles, conflits familiaux, insomnie, dépression, troubles alimentaires,conseil psychologique, groupe de soutien…

En bref, tout comme on a à cœur de prendre soin de son corps ; on doit aussi prendre soin de son état d’esprit ; car en fait la santé c’est le bien-être autant sur le plan physique que sur le plan mental. Prendre soin de soi, c’est alors prendre soin de ces deux parties qui forment l’individu que chacun de nous est ; et à ce niveau, la psychologie aussi nous aide à y arriver.

Alors, oui c’est peut être nouveau, ça peut être compliqué voir même embarrassant ; mais c’est une discipline qui a sa place et qui trouve toutes ses raisons d’être dans le fait indéniable que nous existons, que nous vivons. Elle ne comprend pas forcément tout et elle est loin d’avoir réponse à tout ; mais pour ceux qui veulent s’y intéresser ; en savoir un peu plus ; elle ne pourra que leur apporter le plus grand bien…

Prenez soin de vous…Samuella, mon psy online.

Mots clés: psychologie, comportement, corps/esprit, bien-être.

Crédits photos: Google images.

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Suicide : En finir avec ses jours…Faiblesse ou Détresse?

Dans la rubrique des faits divers…

Un jeune homme assassine sa fiancée et se tue ensuite ; un militaire camerounais se donne la mort à Salak ; une jeune fille se suicide au quartier Nsam ; une autre  tente de se suicider après son échec au BEPC ; une femme saute du pont de la Dibamba avec son bébé dans les bras ; un médecin généraliste est retrouvée pendue dans sa chambre à Bertoua … Eh oui ! Longue est la liste d’histoires de suicide comme celles-ci qui peuplent malheureusement la rubrique des faits divers de nos médias camerounais. Des faits divers !! C’est à ça que se réduisent ces tranches de vie interrompues, voire brisées.

Le suicide puisque c’est de ça qu’il s’agit, n’ayons pas peur de le dire est un triste fait, un tueur silencieux qui fait beaucoup plus de victimes que les guerres et les génocides selon l’OMS. Selon cette dernière ; toutes les 40 secondes, une personne se suicide et toute les trois secondes, une autre essaie d’en finir avec sa vie. OUI ; oui vous avez bien lu ! Toutes les 3 secondes ! Vous imaginez ? C’est grave ! Et ça ; c’est pour des cas qui ont été répertoriés,  disons-nous  bien que tout autour de nous, dans les maisons ; dans les familles ; ça arrive encore et encore et on n’en entend peut être parler que le jour où le pire arrive.

En général,  ce qu’on entend dire de la personne qui s’est suicidée ou qui a essayé de le faire, c’est qu’elle est « lâche ; faible ; égoïste ». Il existe peut-être une part de vérité dans toutes ces  explications, mais l’autre majeure partie de la réalité est toute autre. En effet, on ne parle presque jamais de la souffrance de ces personnes, de leur état d’esprit ; de leur santé mentale. La plupart du temps, on ne voit que l’acte posé, ses implications ; le mystère autour, le scandale ; le regard des autres sur la famille.

Le suicide, pourquoi ?

 Souffrance, douleur ; mal être profond ; tristesse ; solitude ; détresse, désespoir et fatigue sont le ressenti des personnes qui arrivent à penser au suicide. Evidemment, elles se sentent mal dans leur peau , il est donc tout à fait clair que si une personne en arrive à avoir idées suicidaires ; c’est vraiment qu’il y a quelque chose qui ne vas pas ; mais alors pas du tout.

Alors, qu’est ce qui cause ce mal-être chez l’autre ?  Qu’est ce qui peut bien justifier qu’un individu ne veuille plus vivre ?

De manière générale, s’il est vrai qu’il n’existe pas de cause précise à l’origine des idées suicidaires chez quelqu’un, il faudrait tout de même relever des facteurs de risques, des terrains propices qui pourraient conduire au suicide. C’est par exemple :

  • une maladie mentale comme la dépression ; le trouble bipolaire ou une schizophrénie. La souffrance causée par ces maladies  est très difficile à vivre pour la personne affectée
  • un état de stress post traumatique chez un militaire par exemple dont l’esprit ne supporte pas les horreurs de la guerre après sa mission
  • des difficultés à entretenir des relations personnelles et amoureuses stables à long terme
  • des pertes significatives dans la vie de la personne (décès d’un être cher, perte d’un emploi ; rupture amoureuse ; divorce)

En milieu jeune ; ça pourrait être :

  • violences familiales ; maltraitance ; abus sexuels
  • harcèlement scolaire ; intimidation ; cyber intimidations avec des diffusions de vidéos humiliantes pour la victime par exemple.
  • une douleur physique ou émotionnelle grandissante et insupportable ; aggravée par le sentiment d’être seul et sans soutien
  • une maladie chronique qu’on n’accepte pas et avec laquelle on va devoir dorénavant vivre
  • une grossesse non désirée chez la jeune fille avec toutes les connotations négatives qu’on a ici chez nous, particulièrement au sein de la famille camerounaise.
  • addiction aux drogues

Pour toutes ces raisons, vous verrez que ce ne sont pas toujours les mêmes causes qui produisent les mêmes effets,  mais ce sont des potentiels  déclencheurs chez des personnes fragiles.

Maria Fabrizio for NPR

De ce fait, l’entourage doit être attentif  à l’adulte ; à l’enfant avec lequel il vit. D’autant plus, qu’ici chez nous, on n’a pas la culture de laisser un mot, une lettre avant le passage à l’acte pour expliquer son geste. Ainsi, la famille est encore plus en état de choc ; plus dans le désarroi devant la disparition de la personne, se demandant comme elle n’a rien vu venir ; se reprochant de n’avoir pas fait çi ou ça …Même si par le passé, on n’a pas pu empêcher le pire, on peut désormais savoir ce qui devrait attirer notre attention et nous faire réagir pour venir en aide à la personne.

Quelques signes avant-coureurs…

Alors, j’ai souvent entendu au sein de l’entourage ; on savait qu’elle ne se sentait pas bien ; mais de là à se suicider ! Elle n’a rien montré ; rien n’a changé chez elle on ne comprend pas ! Et pourtant, la personne peut présenter les signes suivants :

  • une baisse d’interaction avec la famille et les amis, l’isolement ;
  • tristesse qui s’installe dans la durée ;
  • perte d’intérêt pour les choses qui nous faisaient plaisir ;
  • amotivation, manque d’énergie ; troubles du sommeil, perte ou prise de poids ;
  • allusions régulières à la mort ou au suicide dans les causeries ou par écrit ;
  • comportements à risque (abus de substances, drogue ; alcool ; rapports sexuels non protégés, partenaires sexuels multiples) ;
  • perte de l’estime de soi et dévalorisation (se sentir nul ; inutile ; incapable, avoir l’impression de ne rien réussir ou de ne rien accomplir, avoir le sentiment de ne compter pour personne) ;
  • avoir en sa possession des moyens létaux comme les pesticides ; javel ; pétrole, médicaments ;
  • des antécédents de tentative de suicide ;
  • la mise en ordre de ses affaires ; ou le partage de ceux-ci à d’autres personnes

Il faut cependant relever qu’une personne suicidaire ne présente pas forcément des signes d’abattement ou de morosité, souvent une hyperactivité et une énergie débordante (sortir tous les soirs ou se jeter à corps perdu dans  le travail) peuvent aussi masquer un profond désespoir.

Prévention: que faire pour aider ?

C’est vrai qu’à première vue ; on pourrait penser que parler de suicide avec une personne suicidaire va encore lui donner plus de mauvaises idées ! Au contraire, cela lui permettrait d’évacuer au fur et à mesure les sentiments qui la maintiennent dans cet état d’esprit ; et de prendre un peu de distance par rapport à la confusion qu’elle ressent. Et d’un autre côté ; cela nous permettrait (entourage ; proches) d’évaluer le risque de suicide et le danger que court la personne.

  • Il faut commencer par en parler, n’ayons pas peur de prononcer le mot suicide, d’aborder le sujet avec la personne. Dites-vous bien, que si elle envisage cette solution face à ses problèmes, ça veut dire qu’elle doit être prise au sérieux.
  • Etre à l’écoute de la personne sans jugements, reconnaître sa souffrance lui permet réduire le sentiment de solitude qu’elle ressent et la soulage un peu du poids de sa douleur
  • Ne pas tourner autour du pot ; poser directement la question en essayant d’avoir plus de détails (depuis quand elle y pense ? comment elle compte s’y prendre ?). Lui manifester de l’intérêt lui permet de voir qu’elle n’est pas seule et nous permet de saisir l’ampleur de sa détresse.
  • N’oublions pas que les tentatives de suicide sont des appels au secours ; soyons attentifs et essayons de convaincre la personne de demander de l’aide professionnelle le plus rapidement possible.

Aux proches qui ont vécu une tentative de suicide ou un suicide.

Avec le stress causé par les temps qui deviennent de plus en plus difficiles et les charges du quotidien ; il n’est pas toujours évident de voir tous les signes évoqués plus haut chez un enfant ou un adulte.

Tout d’abord, se sentir coupable est normal face à une épreuve pareille ; les « si j’avais vu ; j’aurai dû » ne peuvent plus rien changer. Il ne sert à rien de se blâmer ou de chercher un coupable pour quelque chose  qu’on n’aurait pas pu contrôler ; pour quelque chose qui n’avait pas forcément un lien avec nous ou qui n’était pas contre nous.

Ensuite, on se doit par contre d’être plus attentifs ; d’être plus disponibles et plus ouverts ;  de chercher de l’aide le plus tôt possible ; de faire attention à ce qu’on dit ou à ce qu’on fait face à nos enfants et face à nos proches ; parce le mal être n’est pas toujours visible et on ne peut pas savoir ce que l’autre traverse.

A toi qui y pense…

Oui, toi qui est en train de lire cet article ; toi qui souffre ; qui te sent mal dans ta peau ; qui n’en peux plus de faire semblant de sourire et qui n’y arrive plus parce qu’à l’intérieur tu te sens brisé (e) ; épuisé (e) ; toi qui te dis que ce serait tellement mieux de ne plus rien ressentir ; de ne plus être un fardeau pour personne ; de s’endormir et de ne plus se réveiller…Oui toi qui pense à la mort comme solution à tous tes problèmes.

Saches que tu n’es pas seul(e), tu comptes pour ta famille, ton entourage a encore besoin de toi ; il y a d’autres solutions ; il y a de l’espoir. Je ne sais pas ce que tu traverses, ni prétendre savoir à quel point c’est dur,  mais je sais que si tu es encore là ; c’est que tu as tenu bon malgré tout. On meurt tous un jour ; c’est un passage obligé ; mettre fin à tes jours sera peut-être un point final à toute la souffrance que tu ressens ; mais c’est sûr que t’ôter la vie t’enlèvera toutes les possibilités que tu as de de te sentir mieux et de vivre quelque chose de différent, de meilleur.

Ne reste pas seul ,  parles en à quelqu’un ; demande de l’aide ; permet à l’autre d’être là pour toi ; de te tenir la main comme tu l’as fait pour lui. Accroches toi…

S’il est vrai que nous n’avons pas encore de centre d’écoute ou de ligne téléphonique pour aider de manière efficace les personnes suicidaires, nous avons des amis ; de la famille ; des proches et quelques professionnels de la santé qui ne demandent qu’à aider. Alors, parents ; frères et sœurs, amis ; collègues de travail ; personnel soignant dans les hôpitaux ; communauté religieuse ; administrateurs de page sur les réseaux sociaux ; soyons vigilants et attentifs parce que c’est possible de prévenir le suicide et d’aider la personne concernée à retrouver l’envie de vivre.

Prenez soin de vous… Samuella Mon Psy Online.

Mots clés: suicide, détresse psychologique, mal-être, soutien psychologique, prévention du suicide

Crédits photos : Unsplash

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue clinicienne basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937. Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937.